Ph., G.AdC
L’OUTREPASSANTE
Habiter la halte brève
La rive avant la traversée
La distance fascinée qui saigne
Et la pierre verte à l’anse des ponts
Dans la nuit sans fin du splendide amour
Porter sur l’ombre et la détruire
Nos voix de lave soudain belliqueuses
L’amont tremblé de nos tenailles
Il y a loin au ruisseau
Un seuil gelé qui brille
Un nid de pierre sur les tables
Et le pain rouge du marteau
La terre
Après la terre honora nos fureurs
Ô ses éclats de lampes brèves
Midis
Martelés de nos hâtes.
Béatrice Douvre, Laissez-nous nous rendre à la nuit in L’Ange fou, la neige [1990] ; Œuvre poétique, peintures & dessins, Voix d’encre, 2000, page 92. Préface de Philippe Jaccottet. Poème repris dans le dossier « Béatrice Douvre, la passante du péril » du numéro 4 de la revue Linea (été 2005).
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