Ph., G.AdC
ME GUSTAS
XV
Me gustas cuando callas porque estás como ausente,
y me oyes desde lejos, y mi voz no te toca.
Parece que los ojos se te hubieran volado
Y parece que un beso te cerrara la boca.
Como todas las cosas están llenas de mi alma
Emerges de las cosas, llena del alma mía.
Mariposa de sueño, te pareces a mi alma,
Y te pareces a la palabra melancolίa.
Me gustas cuando callas y estás como distante.
Y estás como quejándote, mariposa en arrullo.
Y me oyes desde lejos, y mi voz no te alcanza :
Déjame que me calle con el silencio tuyo.
Déjame que te hable también con tu silencio
claro como una lámpara, simple como un anillo.
Eres como la noche, callada y constelada.
Tu silencio es de estrella, tan lejano y sencillo.
Me gustas cuando callas porque estás como ausente.
Distante y dolorosa como si hubieras muerto.
Una palabra entonces, una sonrisa bastan.
Y estoy alegre, alegre de que no sea cierto.
TU ME PLAIS
XV
Tu me plais quand tu te tais car tu es comme absente,
et tu m’entends de loin, et ma voix point ne te touche.
On dirait que tes yeux se sont envolés
et on dirait qu’un baiser t’aurait scellé la bouche.
Comme toutes les choses sont emplies de mon âme
tu émerges des choses, de toute mon âme emplie.
Papillon de songe, tu ressembles à mon âme,
et tu ressembles au mot mélancolie.
Tu me plais quand tu te tais et sembles distante.
Et tu sembles gémir, papillon dans la berceuse.
Et tu m’entends de loin, et ma voix ne t’atteint pas :
laisse-moi me taire avec ton silence.
Laisse-moi aussi te parler avec ton silence
clair comme une lampe, simple comme un anneau.
Tu es comme la nuit, muette et constellée.
Ton silence est d’étoile, si lointain et simple.
Tu me plais quand tu te tais car tu es comme absente.
Distante et endolorie comme si tu étais morte.
Un mot alors, un sourire suffisent.
Et la joie que ce ne soit pas vrai, la joie m’emporte.
Pablo Neruda, Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée suivi de Les Vers du capitaine, Gallimard, Collection Poésie, pp. 66-67. Edition bilingue. Traduction de Claude Couffon et Christian Rinderknecht.
Ce poème vient illustrer ma lecture actuelle, l'autobiographie de Neruda J'avoue que j'ai vécu. Et de plus, il me plaît !
Bises Angèle !
Rédigé par : agnès | 11 novembre 2007 à 12:56
Comme nos esprits se rencontrent, Agnès, au-delà des silences. As-tu écouté ce poème en espagnol ?
Amicizia
Angèle
Rédigé par : Angèle Paoli | 11 novembre 2007 à 18:59
Non, je ne l'ai pas écouté... Impossible de faire fonctionner !
A bientôt, bises !
Rédigé par : agnès | 12 novembre 2007 à 15:37
=>Agnès
Le document audio est un fichier ram. Pour l'écouter, il faut avoir préalablement installé le logiciel (RealPlayer) qui permet de lire les documents de ce format.
Amicizia
Rédigé par : Webmestre de TdF | 12 novembre 2007 à 17:43
Terres de femmes es excelente. Hay a menudo toda la información correspondiente a las sugerencias de mis dedos. Gracias y mantener el trabajo superior!
Rédigé par : escorts | 25 décembre 2012 à 07:15