Coco ou le désarroi de Brina

Portraits de femmes

Image, G.AdC COCO OU LE DÉSARROI DE BRINA     Brina l'autre jour virevoltant au bord des larmes pieds nus téléphone collé à l’oreille slip noir sous jupe translucide       à peine une seconde peau corps de moineau défait sous son pull regard rose pâle mouillé sous son pull seins légers       en désarroi       téléphone collé d’une oreille à l’autre attendrissante douce glisse pas de deux sous silence effleure le sol de ses pieds       nus       désarroi de Brina au bord des larmes rimmel à fleur d’eau sur peau blanche pâle blanche corps de moineau léger tendu au téléphone Robert le chat de Coco frôle Brina de son poil éclectique dans l’entrebâillement d’une porte absente esquisses de pas tango au bout du corps pieds nus alertes souples taille fine sous jupe translucide refuse la grandiloquence celle flamboyante du tango mais ne peut vivre sans elle sans ce pas qui se glisse sous les siens esquisses de pas esquisses au bout des lèvres du prochain roman au bout des doigts dans la fibre de sa chair pâle       sous sa jupe cuisses tendues taille de guêpe       Peur       peur de l’âge qui vient de la séduction qui s’efface douce et pourtant elle est       là       moineau tendre effleuré par le chat Robert langoureux décline téléphone à l’oreille ses refus      « charme » et « marche » «  roman qui marche » avec son « charme » qui n’a rien à voir avec son écriture refuse le « charme » réduction qui ne dit rien de son travail d’écrivain bernard-l’hermite de la langue refuse s’insurge résolue à ne pas accepter virevoltante Brina vibrante de désarroi Que manque-t-il à Coco ? La Folie de Brina non pas la folie grandiloquence baroque du tango mais la folie de Brina folie qui gît sous le givre des origines désarmante Brina virevoltant pieds nus son désarroi sans larmes. Angèle Paoli D.R. Texte angèlepaoli

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■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) Belle de mars

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Comments

[Rédigé par : Viviane]

Cela se lit
se boit
d'un seul trait
comme on la sent cette folie
légère transparente
cela m'a fait penser au très bel opéra Le Pardon de Ploërmel (Ombra leggera non t'involar no no non...)
et aussi à ce tango superbe.

merci du cadeau de ce texte.