comble de femme
d’abord une guêpe
autre chose étend sa chaleur
et aube
soudain les bras apportent une mer
l’aveuglement la répartit en corps
les portes la reçoivent
entrouverte sur une éternité de combustion
suspendue à un souffle
palme qui cherche se souvient
guêpe encore et
foudre
autre chose étend sa chaleur
le jour remet le feu aux cigales
et jeu
les bras rapportent l’émigrée
sable qu’il faut renverser
polir à toutes les grèves
espace qui atteint sa raison de lumière
et aube
les cigales remettent le feu au temps
Mohammed Dib, « comble de femme », dans la section Eros mer, in Omneros, éditions La Différence, 2006, page 25.
Note d’A.P. : Le choix de cette « Poésie d'un jour » m’a été suggéré par Déborah Heissler, que j’ai rencontrée hier soir à l’occasion d’un vernissage chez Laurence Mauguin.

|
Retour au répertoire de juin 2007
Retour à l' index des auteurs
Commentaires