Ph., G.AdC
ALL’IPOTETICO LETTORE
Ho messo la mia anima fra le tue mani.
Curvale a nido. Essa non vuole altro
che riposare in te.
Ma schiudile se un giorno
la sentirai fuggire. Fa’ che siano
allora come foglie e come vento,
assecondando il suo volo.
E sappi che l’affetto nell’addio
non è minore che nell’incontro. Rimane
uguale e sarà eterno. Ma diverse
sono talvolta le vie da percorrere
in obbedienza al destino.
Margherita Guidacci, Anelli del tempo, Edizioni Città di Vita, 1993 ; Le poesie, Le Lettere, Firenze, 1999, p. 491. A cura di Maura Del Serra.
À L’HYPOTHÉTIQUE LECTEUR
J’ai remis mon âme entre tes mains.
Fais-en un nid : elle ne désire rien
que de reposer en toi.
Mais ouvre-les si un jour
tu sentais qu’elle t’échappe. Fais alors qu’elles soient
comme les feuilles et comme le vent,
et qu’elles portent son vol.
Et sache que le sentiment de l’adieu
n’est pas moindre que celui de la rencontre. Il reste
identique et sera éternel. Mais divers parfois
pour satisfaire le destin
les chemins.
Margherita Guidacci, Les Anneaux du temps, in Po&sie, numéro 109, Trente ans de poésie italienne, I, Belin, 2004, page 138. Traduction de Martin Rueff.
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Emouvant...
Rédigé par : Pascale | 22 juin 2007 à 09:12
Chère Angèle
Je vois dans ce poème comme un symbole de notre rencontre si intense du 19 juin, de notre conversation concernant cette part inévitable de nos vies qui sont aussi des chemins : " le vie in obbedienza al destino".
Nicole
Rédigé par : Nicole Lamy | 25 juin 2007 à 17:34
Un éclairage novateur qui ouvre sur une philosophie de la vie, sur l'acceptation de l'autre, quand les chemins divergent.
Enfin la vision de l'adieu qui n'est pas une défaite, ni une mort sans appel ! Tout en subtilité et d'une grande lucidité.
El duende
Rédigé par : el duende | 24 octobre 2009 à 09:27
La sobriété de l'expression révèle l'intensité de la méditation.
La rencontre et l'adieu se joignent en une vision douce et harmonieuse.
Ce court poème est un nectar sublime.
André
Rédigé par : André Chenet | 10 novembre 2010 à 07:33
Superbe texte de Margherita Guidacci. Poignant, poignant au plus profond. Du vif argent sombre...
Rédigé par : Syl | 10 novembre 2010 à 12:18
D'un poème à l'autre s'ouvrent des chemins de lecture, des croisées de rencontre. Je suis heureuse que l'adresse de Margherita Guidacci au peintre Matthias Grünewald conduise mes ami(e)s jusqu'au lieu de rencontre, intense, de ce très beau poème qui prend notre émotion au dépourvu.
Rédigé par : Angèle Paoli | 10 novembre 2010 à 15:52