Leonardo Sinisgalli | L’aurora appena

«  Poésie d'un jour  »

Ph., G.AdC L’AURORA APPENA L’aurora appena E’ uscita dai forni. Nasce allora dal sonno Al primo vento Il lamento delle spighe. Non più vigile la grazia Ti cade dalla mano Falce d’oro. Al suolo Il seno ti accalora. La testa in luce prende altura. Grave ora è la terra Al sole, forte il sesso. Leonardo Sinisgalli, Vidi le Muse, 1931-1942, Mondadori, 1943. L’AURORE TOUT JUSTE L’aurore tout juste Est sortie des fours. Naît alors du sommeil Au premier vent La plainte des épis. Non plus vigilante, la grâce Te tombe de la main, Faux d’or. Sur le sol Ton sein s’échauffe. Ta tête dans la lumière se fait orgueilleuse. Lourde à présent est la terre Au soleil, et fort le sexe. Leonardo Sinisgalli, J’ai vu les Muses, Arfuyen, 2007, pp. 30-31. Traduit de l’italien par Jean-Yves Masson.

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LEONARDO SINISGALLI Source ■ Leonardo Sinisgalli sur Terres de femmes ▼ → Nomi e cose ■ Voir aussi ▼ → (sur akatalepsia de Clelia Mazzini) deux autres poèmes (Ora so non dolermi et Faceva piena nei canali) extraits du même recueil → (sur le site du Matricule des anges) une note de lecture d’Emmanuel Laugier (mars 2007) sur le recueil J’ai vu les Muses → (sur le site du Printemps des poètes) une autre fiche de lecture sur ce recueil

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Comments

[Rédigé par : brigetoun]

un bloc parfait - jolie pierre de chaleur - donne envie d'en lire plus

[Rédigé par : Angèle Paoli]

Merci, brigetoun, tu as raison. Je crois que cette grande voix de la poésie italienne mérite que l'on aille à sa rencontre.