Ph., G.AdC
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■ Claude Esteban sur Terres de femmes ▼ → Bleu, bleu surtout (extrait issu du même recueil) → Les ronces m’ont déchiré |
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Claude Esteban est un poète qui m'émeut profondément. Il est de ceux qui me donnent le plus intimement conscience du vivant du poème.
Rédigé par : tissiane | 06 juin 2007 à 00:48
Flap ... pour un petit dépot en écho à "Suis-je" ...
Songe
*
Songe à nos pas légers
S'enfonçant dans le sable
Aux vagues qui couraient
Racontées par la fable
Songe aux rires chahutant
A nos mains si fébriles
De nos peaux se frôlant
De désirs malhabiles
Songe aux rêves entendus
Par nos âmes chimères
De sentiments perdus
D'un amour delétère
Songe à ces reflets bleus
Avant qu'ils ne s'effacent
Joyaux présents des Dieux
Idéaux dans la nasse
Songe aux éclairs de feu
Dans mes yeux pleins de larmes
A l'appel de tes voeux
Aurore de tes armes
Songe ... et ne désespère
*
busard
03/06/2007
Rédigé par : busard | 06 juin 2007 à 13:35
1. En écho à Claude Esteban dans le Truinas de Philippe Jaccottet, Éditions La Dogana, 2004, p. 44. Il y fait allusion à des pages commencées et laissées en friches pendant trois ans...
« Si encore j'avais passé des jours à les reprendre, à les retoucher, à les varier, à les enrichir ! Non, ces jours, je les passais le plus souvent à m'en tenir éloigné, pour m'éviter les preuves de mes défaillances ; et nullement distrait par d'autres tâches qui m'auraient excusé.
C'est tout juste si je pouvais noter, de temps en temps, à quel point je me sentais "défait" ; non pas "déchiré", mais "défait".
Embarrassé aussi, comme jamais, devant ce qu'il me semblait toujours indispensable de cerner.
Embarrassé, défait, dégoûté quelquefois, mais avec un dernier reste d'opiniâtreté.
Un autre jour me revenait à l'esprit ce vers d'un sonnet écrit par Gongora dans son grand âge ;
"Caduco el paso ? Ilustrese el juïcio..."
que j'avais traduit ainsi :
"Caduc le pas ? Que l'esprit s'éclaircisse..." »
2. Et aussi ce poème de Claude Esteban :
« J'ai tout fait pour vivre
sans ressentiment
le malheur s'enivre
des coeurs trop aimants
il faudrait qu'on chasse
l'unique menace
est-il né le Prince
qui dévoile tout
moi dans mes provinces
j'attends à genoux
il faudrait qu'on dise
la terre promise. »
Claude Esteban, Morceaux de ciel, presque rien, Gallimard, 2001, p. 175.
Rédigé par : Mth P | 06 juin 2007 à 14:57
Oui Mth P. Ce je ne sais quoi de souverain aux heures déclinantes de la vie. La belle simplicité retrouvée, le dénuement d'une parole livrée comme une confidence ...
« Nous sommes là, nous traçons quelques mots sur une page, /.../ et ce geste de la main /.../ nous fait rejoindre un lieu hors de tout lieu où les morts en effet sont des présences proches et ceux qui ne sont pas nés encore, déjà comme des apparitions sur le seuil /.../ » (Claude Esteban, D'une couleur qui fut donnée à la mer).
... Où il suffirait de fermer les yeux, en signe d'adieu ...
Rédigé par : Alessandro | 06 juin 2007 à 22:52
et à l'occasion de la parution du Cahier Critique de Poésie n°13 (cipM) la librairie Tschann vous invite à une lecture à trois voix de son dernier recueil La Mort à distance (Gallimard) le jeudi 28 juin à 19H30 avec Esther Tellermann, Jean-Baptiste Para et Xavier BruelEN HOMMAGE A CLAUDE ESTEBAN
Tschann Libraire
125 Bd Montparnasse
75006 PARIS
http://www.tschann.fr
Rédigé par : Agenda culturel de TdF | 21 juin 2007 à 16:43