https://terresdefemmes.blogs.com/.a/6a00d8345167db69e2026bdeb2246c200c-popup 26 juin 1912 | La «n° 6» de Jacques-Henri Lartigue - Terres de Femmes
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Guidu

Merci infiniment Terres de femmes pour cet hommage à Lartigue qui, au début du siècle passé, avec le futurisme de Marinetti, disait à l’avance toute l’esthétique que le vingtième siècle allait décliner !

Je suis le photographe de ce site comme tout le monde sait, mon travail, étymologiquement parlant, c'est donc d’écrire avec de la lumière. Ainsi, les yeux fermés, j’ai pu photographier ce qui suit. Non pas avec de la lumière mais avec un clavier, en braille en quelque sorte. Mais s’il n'y avait pas eu Lartigue, Marinetti et cette nouvelle technologie vieille d’un siècle déjà (la photographie), aurais-je vu, aurais-je pu vous permettre de lire avec de la lumière, la lumière cathodique de votre écran, ces quelques lignes, maladroites : des images, des mots de photographe qui ne sait pas vraiment écrire mais qui a appris à voir.

Philippe venait de sortir de sa voiture, il avait laissé les lanternes allumées, c'était ce qui était convenu avec Jacques. Assis sur le parapet du terre-plein en bordure de la route, il fumait pensivement. La ville se perdait dans les luminescences du soir. Sous le ciel tremblant, la nuit répandait ses inquiétudes en moirures bleutées. La voiture, masse claire incertaine, dissimulait la route. Les virages resserrés à la hauteur du promontoire, contraignaient les moteurs des autos au sur-régime. Le noir du zénith se délavait en bandes régulières, il se diluait en une infinité de bleu cendre. La réfraction des lumières urbaines se confondait avec le jaune opacifié par le tamis de la nuit largement avancée, mais les collines au fond, frangées par les lueurs solaires agonisantes, se détachaient encore.

L'horizon écrêté d'immeubles raides, miroirs aux facettes hâlées, semblait un trait à la Chirico. La vie de la cité, ralentie par l'affaiblissement de la lumière du jour, s'embellissait de la rencontre de la nuit. Cette phosphorescence était une invention de peintre jaloux du souvenir des cités anonymes. Les hordes de somnambules revêtus de costumes factices, coiffés de têtes de chevaux d'échecs, il les figeait sur sa toile urbaine. Ici, sur les hauteurs le cahot de la mégalopole, surgissait comme une raffinerie de pétrole dans le hublot d'un avion. L'inclinaison de l'appareil amorçant une courbe pour atterrir dans l'axe de la piste. Il avait fait se dresser des ténèbres une cathédrale de lumière et d'acier.

Philippe se laissait aller à cette contemplation effrayante et le temps ne s'arrêtait pas, il s'accélérait en une obsédante lenteur, un rythme binaire continu comme la file des voitures qui ponctuaient de leurs feux la noirceur de la nuit absolue. Les éclats rouges des freins brouillaient l'auréole des lampadaires oranges. Un camaïeu de rouge laissait deviner une artère principale. Philippe ne supportait plus son impatience. Jacques n'arrivait pas. La vue aérienne qu'offrait la conurbation ne comblait pas son vide oppressant, le retard de Jacques le rendait frénétique. L'hallucination de la ville constellée d'éclats lui fit comprendre que Jacques n'avait pas choisi ce lieu de rendez-vous au hasard. La nuit le précéderait.

Des phares puissants s'immobilisèrent derrière lui et l'arrachèrent à sa vision esthétique des lumières de la ville. Le jaune en faisceaux convergents l'enveloppait entièrement, des traînées débordaient par-dessus le parapet et se perdaient dans l'encre dense déversée sur l'étendue brasillante en contre-bas. Une BMW venait de s'arrêter sur l'esplanade, la portière du conducteur claqua. Philippe reconnut la gabardine à col relevé de Jacques, il venait de mettre dans la poche de son jean les clefs de l'auto. Les phares n'étaient pas éteints et leur éblouissement forçait l'ouïe, sens accru par les défaillances de la vue. La silhouette de Jacques, malgré l'obscurité pourtant, était reconnaissable, sa démarche nonchalante un peu hautaine, caractéristique. Philippe s'avança vers lui. Il jeta sa cigarette avec dégoût, en rencontrant le gravier elle crépita en une infinité de braises vives.

Merci aussi à Michelangelo Antonioni, j’avais 16 ans pour son Blow Up

Amicizia
Guidu ___

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Angèle Paoli auteure
Angèle Paoli auteure, responsable de la rédaction de la revue Terres de femmes fondée en 2004 , était aussi membre du jury du Prix de poésie Léon-Gabriel Gros (revue Phœnix) pour l'année 2013. Elle a été invitée en tant que poète au 17e Festival de poésie «Voix de la Méditerranée» de Lodève en juillet 2014 et également poète invitée de « Ritratti di Poesia-Fondazione Roma » en 2016.

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