Image, G.AdC
BASTIA MIAMI BEACH
Iguanes miniatures et geckos des murailles la mer est grise à perte de vie
Bastia Miami Beach en surimpression de décor carton pâte la plage innombrable
ourlée de blanc odeurs moites des palétuviers lourds de la sève et de l’absinthe des îles
Elle absente chaos des villes insensibles même les images fuient
et s’enlisent nul doute qu’ici la vie est autre de moi je ne me souviens pas
la vieille 203 roule dans un hors-temps aboli sous les strates infinies
des jours qui déclinent leur grammaire livre ouvert sur l’indicible
Elle, surgie des brumes d’un rêve inaccompli roule hirondelle légère
portée par l’Aronde Deluxe fierté de son enfance oh nos vespas imaginaires
figées dans les souvenirs image unique cerclée dans son halo de lumière vive
ancrée là comme l’écueil qui découpe ses lignes graves sur les versants du ciel
Elle emportée par son propre élan roule à l’envers de la route
rien n’arrête la planche qui oscille sous son corps jambes tendues
à l’aplomb de l’asphalte les gravillons giclent au rebours de ses rêves
Elle rit et pleure de la pleine vitesse court vertige saturé de chaleur qui la saisit à flanc de goudron
la vie défile sous ses yeux plume légère balayée par le flot des jours
intarissable et dur
de silences et de larmes.
Angèle Paoli, Noir écrin, A Fior di Carta Éditions, Barrettali (Haute-Corse), 2007, page 24.
D.R. Texte angèlepaoli/A Fior di Carta
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Comme on écrit bien, en Corse.
JM.
Rédigé par : Jean-Marie | 16 mai 2007 à 23:49
Cara Angela, leggo e la mia impressione del tuo valore di poetessa è confermata...
un caro saluto
G.
Rédigé par : Giacomo | 18 mai 2007 à 13:47
Grazie, Giacomo, grazie del complimento. Mi fa molto piacere. Tuttavia, continuo a interrogarmi sulla definizione di poeta/poetessa. E a leggere poeti per tentare di capire un piccolo qualcosa del loro universo e della loro mente. Ma sono tanti e cosi diversi ! Ed io, tra loro tutti, cosa sono e chi sono ?
Rédigé par : Angèle Paoli | 18 mai 2007 à 22:03
Chère Angèle, comment ça va ? Tout va bien, j'espère. Je vais essayer de traduire Bastia Miami Beach pour mon blog, si tu es d'accord.
Une question : dans le poème qui est "elle" ? Une femme ? Toi-même ?
Merci et bon week-end.
A bientôt
Giacomo
Rédigé par : Giacomo | 23 juin 2007 à 11:04
Une 203 décapotable
immatriculée 1959 AP 20 pour Giacomo…
Amicizia
Guidu ___
Rédigé par : Guidu | 23 juin 2007 à 15:41
=> Cavaliere, merci à toi, je souris de ton clin d'oeil espiègle à AP.
=> Giacomo, je suis heureuse de te revoir. Tu as le champ libre pour la traduction de ce texte. Elle ? Elle ? Tu as déjà tous les éléments de réponse à ta portée.
=> Je vais bien, Giacomo, mais je vais bientôt entrer dans le maelström de mes déplacements familiaux de juillet. Je vais devoir prendre un rythme de croisière. L'annonce en sera faite en temps et en heure.
Rédigé par : Angèle Paoli | 24 juin 2007 à 22:15
Le bruit... Le bruit de nos "vespas imaginaires"... Je l'entends en sourdine...
Ne pas oublier qu'on nous les a conçues avec des roues d'avion surnuméraires... Drôle d'idée économique qui a introduit des vibrations et beaucoup d'air dans nos sensations de liberté. Le solex était plus rude à la navigation avec son galet capricieux et son freinage intempestif. C'est en Italie que les vespas volent plus haut ? On s'en remettra... Avanti et Aspettami ! A Bastia on loue aussi des bicyclettes tout terrain. Décidément, c'est Miami... Alors Vive la nage bio à palmes sous la pluie ?...
Rédigé par : Mth P | 25 juin 2007 à 00:54
Cara Angela, ho inserito oggi su Ellisse la traduzione... spero che vada bene. Purtroppo, per ragioni che ancora non capisco, non riesco a inviarti delle e-mail al tuo indirizzo...
A presto
G
Rédigé par : Giacomo | 29 juin 2007 à 20:58
Ce poème fait partie du recueil Noir écrin, qui paraîtra d'ici une quinzaine de jours aux éditions A Fior di Carta, et sera présenté en avant-première à la Journée Livres Ouverts (Ghjurnata Libri Aperti) du 11 août de Barrettali (Haute-Corse).
Rédigé par : Webmestre de TdF | 22 juillet 2007 à 15:52
Cher Yves,
Pourquoi ne pas l'annoncer dans votre agenda ? Cette journée du 11 août à Barrettali où nous allons retrouver tant de talents promet d'être une réussite.
Cela permet aussi de contribuer positivement au développement rural et à revitaliser nos villages.
Quant au recueil d'Angèle, "NOIR ECRIN", il rassemble de purs joyaux. A elle seule cette parution est déjà un événement à ne pas manquer !
Amicizia
Nadine
Rédigé par : Nadine Manzagol | 23 juillet 2007 à 09:26
Vous avez entièrement raison, ma chère Nadine, mais nous attendons d'avoir le communiqué officiel. Ce qui ne saurait tarder.
Très amicalement,
Yves
Rédigé par : Webmestre de Tdf | 23 juillet 2007 à 14:35
De votre Noir écrin à venir, chère Angèle, je sais les couleurs…
Elle ressemblent à celles-ci et peut-être même à celles-là !
Amicizia
Guidu ___
Rédigé par : Guidu | 25 juillet 2007 à 18:03