Le
13 mai 1942, dans un éditorial consacré au Swing,
Le Figaro dénonce sur un mode sarcastique le phénomène
« Zazou » et la vogue du jazz.
Image, G.AdC
BOO-WAH BOO-WAH BOO-WAH
Au début des années 1940, en pleine occupation allemande, les Champs-Élysées et le Quartier Latin vibrent de la présence des fans du jazz. Les Zazous s’affichent. Envers et contre tout ! « Vêture » mirobolante et frondeuse ! Haute en couleur et en formes. Veste longue à carreaux, pantalons droits « feu au plancher », coiffure gominée à la Pompadour, verticale sur le front, longue dans le cou. Jupes courtes pour les filles, bas résilles, chaussures compensées à semelles de bois. Tout un art, importé d’Amérique, qui fait fureur parmi la jeunesse délurée qui hante les bars de la rive droite (Pam-Pam, Le Colisée,…) et les boites de Saint-Germain-des-Prés (Le Capou, le Grand Q,…). Ça swingue derrière Johnny Hess et le Roi du « hi-de-hi-de-ho » et du « scat » : Cab Calloway, inventeur en 1933 de l’onomatopée Zaz Zuh Zaz, mais ce n’est pas du goût de tout le monde ! « Pour les fascistes - Allemands et Français », « la décadence judéo-négro-américaine »* est à l’œuvre. Avis !
« ILS SONT ZAZOUS »
(paroles de Maurice Martelier, musique de Johnny Hess)
PREMIER COUPLET
« Les ch’veux frisottés
Le col haut de dix-huit pieds
Ah ! Ils sont zazous !
Le doigt comm'ça en l’air
L'veston qui traîne par terr’ !
Ah ! Ils sont zazous !
Ils ont des pantalons d’une coupe inouïe
Qui arrive un peu en d'ssous du g'nou
Et qu’il pleuve ou qu’il vente, ils ont un parapluie
Des gross’s lunett’s noires, et puis surtout
Ils ont l’air dégoûté
Tous ces petits agités
Ah ! Ils sont zazous ! »
* Philippe Carles, André Clergeat, Jean-Louis Comolli, « article Zazou », Dictionnaire du jazz, Robert Laffont, Collection Bouquins, 1988, page 1118.
OT
Cara Angèle,
non avevo ancora avuto l'occasione di dirti "grazie". Per una stima del tutto ricambiata, insieme alla mia ammirazione per il lavoro di Terres de Femmes.
Sto aspettando Villa Amalia; Amazon me lo aveva promesso per il 14 maggio ma non è ancora arrivato.
Un abbraccio e un saluto grande anche a Yves.
Rédigé par : Stefania | 14 mai 2007 à 16:09