9 mai 1943/Mort à Auschwitz de Danielle Casanova

Éphéméride culturelle à rebours

    Mort à Auschwitz-Birkenau, le soir du 9 mai 1943, de Vincentella Perini (née le 9 janvier 1909 à Ajaccio), plus connue en Corse sous le nom de Danielle Casanova.





Image, G.AdC



LELLA

    Fille d’instituteurs, la jeune Lella (c’est ainsi qu’on la surnomme dans sa famille) fait ses classes primaires en Corse, puis entre au collège au Luc (Var). Après son baccalauréat, elle « monte » à Paris faire ses études de médecine dentaire. En 1928, elle s’engage dans les Jeunesses communistes de la faculté et milite dans les Ve et XIIIe arrondissements. Soutenue par Maurice Thorez, elle travaille à l’élaboration des foyers de jeunes filles adhérentes aux Jeunesses communistes. Le 12 novembre 1933, elle épouse Laurent Casanova, étudiant en droit, ami de Maurice Thorez et de Paul Nizan. Au début de la Seconde Guerre mondiale, le Parti communiste ayant été interdit, Danielle Casanova entre dans la clandestinité et la Résistance.

    Arrêtée par la police française rue de Grenelle, au domicile de Georges Politzer, le 15 février 1942 [et non le 11 comme l'indique la plaque commémorative de la rue du Poteau], elle est emprisonnée à la prison de la Santé puis à Romainville, avant d’être déportée à Auschwitz le 24 janvier 1943 («  convoi des 230 femmes », pour la plupart militantes communistes, parmi lesquelles Marie-Claude Vaillant-Couturier, Hélène Solomon [fille de Paul Langevin], Simone Sampaix, l'écrivain et secrétaire de Louis Jouvet Charlotte Delbo).

    Elle meurt le 9 mai 1943, victime du typhus. À l’âge de 34 ans.

    Vingt-deux ans plus tard, en 1965, Charlotte Delbo (1913-1985), rescapée d’Auschwitz, a publié aux Éditions de Minuit un ouvrage-témoignage intitulé : Le Convoi du 24 janvier.

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Voir aussi : - (sur Wikipedia) un article bien documenté sur Danielle Casanova (article que j'ai eu l'occasion de corriger) ; - (sur le site corse Curagiu) plusieurs pages dédiées à Danielle Casanova.

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Comments

[Rédigé par : Venturini]

Cara Anghjula,

Danielle Casanova était une femme debout, - une vraie !
Il n'est pas besoin de beaucoup de discours pour comprendre sa vie.
Bravo cara, continue ! Sur ce chemin-là, je suis de tout coeur avec toi.

Et vive Wikipedia, merveilleux outil moderne avec ses failles, certes, mais à jour avec les noms de ceux qui comptent aujourd'hui.

Hasta la victoria !

[Rédigé par : caroline_8]

Un jour, j'ai eu entre mes mains des livres de Charlotte Delbo... et j'ai recopié sur mon cahier "Lettres du soir" un texte de La Mémoire et les Jours ... Elle est assise à l'ombre du mur blanc (...) Prie Dieu de ne pas t'envoyer tout ce qu'un coeur de femme peut supporter. J'aime à le relire même si l'émotion me submerge chaque fois.

[Rédigé par : Angèle Paoli]

Caroline, merci pour ces précisions. Je n'ai pas lu Charlotte Delbo mais l'ai souvent croisée au cours de mes lectures. Nancy Huston lui consacre quelques pages très intéressantes dansProfesseurs de désespoir.

[Rédigé par : fanfan]

Très beau site.
Danielle Casanova était une femme courageuse et généreuse ; c'est bien et juste de lui rendre hommage.