Image, G.AdC
Il y a 91 ans, le 1er avril 1930, avait lieu au Global Palast à Berlin la première du film de Josef von Sternberg, Der blaue Engel (L’Ange bleu), scénario de Carl Zuckmayer, Karl Vollmöller & Robert Liebmann d'après le roman Professor Unrat de Heinrich Mann, une production d'Erich Pommer pour Ufa. Avec Emil Jannings dans le rôle du Professeur Immanuel Rath et Marlene Dietrich dans le rôle de Lola-Lola, et les vedettes de cabaret Hans Albers, Rosa Valetti et Kurt Gerron. Les costumes de Marlene Dietrich sont de Tihamer Varady et Karl-Ludwig Holub.
Ce film, tourné dans les studios de l’Ufa à Babelsberg, est le seul film allemand de Josef von Sternberg et le premier film parlant du cinéma allemand.
ICH BIN DIE FESCHE LOLA
Parmi les quatre chansons composées par Friedrich Holländer pour L'Ange bleu et interprétées par Marlene Dietrich : « Ich bin von Kopf bis Fuß auf Liebe eingestellt  » [Je suis de la tête aux pieds, faite pour l'amour] et l’air qui a fait sa célébrité et l’a consacrée première grande « vamp » du cinéma : « Ich bin die fesche Lola » :
« Ich bin die fesche Lola, der Liebling der Saison!
Ich hab’ ein Pianola zu Haus’ in mein’ Salon
Ich bin die fesche Lola, mich liebt ein jeder Mann […] »
Le soir même de la première du film, Marlene Dietrich part pour les États-Unis, avec Josef von Sternberg, pour le tournage du film Morocco (Cœurs brûlés), dont la première aura lieu le 14 novembre 1930.
MARLENE DIETRICH : NOTRE SEULE DÉESSE AVEC KARL MARX
« Marlène est notre seule déesse avec Karl Marx. […] Elle apparaît pour nous comme la lune, le lundi de face et splendide, telle qu’au huitième plan de Morocco ; le mardi de trois quarts (la fin de L’Ange bleu) ; le mercredi comme dans Shangai Express, laiteuse évidemment, onirique ; le jeudi pimpante, en porcelaine, comme dans Destry Rides Again; en pute magnifique le vendredi (Force of Evil). Le samedi, repos, et, le dimanche, féerique, très espagnole, titillant nos nerfs comme dans La Femme et le Pantin ».
Dominique Noguez, Dandys de l’an 2000, Editions du Rocher, 2002, page 138.
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