Source KAREN CHRISTENCE DINESEN Issue d’une famille aristocratique, Karen Blixen (née Karen Christence Dinesen) naît le 17 avril 1885 à Rungsted, près de Copenhague. Étudiante en Beaux-Arts, elle vient suivre des cours à Paris en 1910, puis à Rome en 1912. En 1914, follement éprise de son cousin suédois Hans Blixen, qui ne répond nullement à ses attentes, elle épouse son frère, le baron Bror Blixen, qu’elle rejoint à Monbasa, près de Nairobi. De 1914 à 1932, elle vit au Kenya, dans une plantation de café, qu’elle continue d’exploiter seule après son divorce, en 1922. Cette période de sa vie lui inspire le roman qui l’a rendue célèbre, La Ferme africaine (Out of Africa, 1937). Des difficultés économiques l’obligent à se séparer de son exploitation, à quitter l’Afrique qu’elle aime d’un amour profond. Et à rentrer en Europe, la mort dans l’âme. À son retour à Copenhague, elle se consacre à ses activités de journaliste et se lance dans la littérature. En 1934, elle publie en anglais, sous le pseudonyme d’Isak Dinesen, les Sept Contes gothiques, suivis des Contes d’hiver en 1941. En 1958, elle publie Anecdotes du destin, recueil de nouvelles parmi lesquelles figure Le Dîner de Babette. Ombres sur la prairie (Shadows on the Grass), publié en 1957, la ramène aux souvenirs de l’expérience africaine. La Ferme africaine a inspiré en 1985 à Sydney Pollack le film Out of Africa. Avec Meryl Streep dans le rôle de Karen Christence Dinesen Blixen et Robert Redford dans celui de Denys George Finch Hatton. Le succès mondial du film, porté par la musique de John Barry, a largement contribué à ramener Karen Blixen sur le devant de la scène littéraire. En 1987, un autre réalisateur, le Danois Gabriel Axel, s’inspire du Dîner de Babette pour réaliser son film, Le Festin de Babette, remarquablement interprété par Stéphane Audran. Personnalité internationale, Karen Blixen a frôlé par deux fois le prix Nobel de littérature. Une première fois en 1954 où il est attribué à Ernest Hemingway, une seconde fois en 1957 où il est décerné à Albert Camus. Karen Blixen meurt le 7 septembre 1962 à Rungsted. Elle est inhumée dans la propriété familiale de Rungsted au pied d'un grand arbre.
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J'ai lu La Ferme africaine en 1978... Karen Blixen n'était pas connue; c'est après le film que les livres à son sujet (biographies) et sa correspondance, et ses écrits et autres contes... ont été publiés. Karen est devenue un peu people... Je préfère la lecture d'auteurs discrets; je crains toujours le tapage médiatique que suscite souvent la réalisation cinématographique d'une oeuvre littéraire... en même temps, il est bon de révéler la beauté des mots par les belles images... pour moi, c'est l'osmose complète, j'aime aussi le 7e art (j'ai trouvé Le Voyage en douce et je me régale d'avance à l'idée que je vais le revoir... merci)
Rédigé par : caroline_8 | 17 avril 2007 à 09:34
En vous lisant, caroline_8, et vos remarques à propos du côté un brin "people" de Blixen (du moins à une certaine époque, Blixen ne faisant plus les têtes de gondoles), j'avais envie de paraphraser a contrario Marguerite Duras et de vous dire : "L'écriture traverse tout, même les portes... ouvertes".
Rédigé par : Webmestre de TdF | 17 avril 2007 à 11:47
...un brin people... En 2005, Gallimard a édité une nouvelle traduction de La Ferme africaine et, en 2006, un recueil intitulé Afrique regroupant ses textes parlant d'Afrique... donc, de nouveau, Karen est apparue sur les tables des libraires. Lorsque vous parlez de Karen Blixen à des jeunes femmes de 30 ans, elles associent très souvent Karen à Meryl Streep, elles vous disent aimer Karen, sans l'avoir lu. Voir les commentaires sur mon billet dans fenêtres sur la cour.
Rédigé par : caroline_8 | 18 avril 2007 à 10:42
Oui, j'ai compris. Ce serait un peu prétentieux de ma part de dire que c'est édifiant. Et pourtant... J'ai bien aimé votre référence à E. Maillart, A. Schwarzenbach, I. Eberhardt (très présentes sur TdF, comme vous le savez => Topique Voyage et récits de voyage).
Rédigé par : Webmestre de TdF | 18 avril 2007 à 11:34
Si Karen Blixen est devenue "people" (pour parler branché), je me demande bien ce qu'il peut en être de certains autres auteurs bien plus publics, bien trop présents à mon goût...
Amitiés
Rédigé par : Pascale | 19 avril 2007 à 13:05
=> Pascale, je ne sais pas à qui vous pensez - j'en vois au moins une qui m'est totalement insupportable -, mais vos propos me font frémir!
=> Caroline
1. Merci de m'avoir donné l'occasion d'aller me promener dans ton safari-photo africain. Et de lire les textes de Blixen accompagnés des commentaires. Tout cela ne me surprend nullement, c'est dans l'ordre des choses. Quant à l'Afrique, elle est exsangue ! La question des safaris ne se posera bientôt plus !
2. Bousculer les idées reçues, les modes, les conventions, proposer des textes de réflexion peu ou mal connus, c'est l'une des clés de notre travail sur Terres de femmes, et l'une de nos exigences. C'est, je l'espère, ce que nous parvenons peut-être à faire.
Rédigé par : Angèle Paoli | 19 avril 2007 à 17:01
Karen Blixen... évidemment, La Ferme Africaine certainement OUI assurément
Et... aussi Les Chevaux Fantômes et autres contes, ouvrage dans lequel je me suis perdue et égarée entre rêves et réalités... oserai-je vous le recommander ? J'ose.
Merci à toi Angèle, une fois de plus
lisa
Rédigé par : lisa | 24 avril 2007 à 19:28
Tu fais bien d'oser, Lisa. Je ne connais pas ces contes! Je vais m'empresser de me les procurer! Tu me donnes envie de les lire. Merci, cara!
Rédigé par : Angèle Paoli | 24 avril 2007 à 22:30
Bonsoir,
J'adore Karen Blixen. Cette grande dame m'a fait aimer l'Afrique et la littérature.
Pascal Djemaa, journaliste.
Rédigé par : Djemaa Pascal | 19 avril 2008 à 22:55
Bjour,
Savez-vous de quel poème ou de quel récit vient cette citation : "A la robe pourpre ! A la folle jeunesse", prononcée par Dinesen quand elle dit adieu à l'Afrique au club réservé aux hommes ?
Merci et salutations
C
Rédigé par : Chananna | 08 juin 2008 à 17:33
=>>Channana :
"A la robe de pourpre ! A la folle jeunesse" n'a pas d'origine précise, hors l'imagination du dialoguiste français. Ce n'est qu'une vague transcription "ronsardisée" d'un "Cheers" poétique : "Rose-lipped maidens, light-footed lads" devenu un toast traditionnel (on dit aussi parfois "fleet-footed lads and rose-lipped maidens"). Voir ICI. Seul un Anglais qui "connaît ses classiques" comprend le clin d'oeil fait en direction du poète érudit Alfred Edward Housman (1859-1936) et du recueil A Shropshire Lad (1896), poème 54 (With rue my heart is laden). "La robe pourpre" est censée évoquer (chez un Français qui a gardé le souvenir de ses classiques) "Mignonne allons voir si la rose" et "Sa robe de pourpre au Soleil" ou "les plis de sa robe pourprée". Une thématique récurrente qui rejoint celle de Françoise Hardy dans "Ma jeunesse fout le camp".
"Whiskey, please. Two whiskeys, please."
Rédigé par : Webmestre de TdF | 08 juin 2008 à 19:56
J'aime beaucoup Karen Blixen et j'aime aussi beaucoup le film Out of Africa, qui me paraît être une réussite parfaite de "transcription" de la littérature au cinéma (comme cela arrive rarement, mais excellemment parfois - on peut citer la référence absolue d'Autant en emporte le vent). Je trouve la traduction du "Cheers" final - A la robe de pourpre, à la folle jeunesse - tout à fait inspirée (attention à bien écrire "la robe de pourpre", avec la préposition); le motif anglais "to rose-lipped maidens and light-footed lads" est d'ailleurs également un enchantement "typically british". A remarquer que, dans le film, la formule est présente bien avant la fin, dès le safari de Meryl Streep et Robert Redford en reconnaissance dans la brousse, le soir, au repas aux chandelles. "A la folle jeunesse..." dit-elle en levant son verre.
Rédigé par : Simone Grava-Jouve | 19 juillet 2013 à 22:35
Quelqu'un connaît-il le poème dit par Karen Blixen à l'enterrement de Denys Finch Hatton? D'avance merci.
Rédigé par : Brigitte masure | 30 septembre 2013 à 11:16