Image, G.AdC
Issue d’une grande famille patricienne grecque, Maria Amalia Mercouri, dite Melina Mercouri est née à Athènes. Officiellement, le 18 octobre 1925. Officieusement en 1922, ou même en 1920. La date de sa mort, elle, ne fait pas de mystère. Melina Mercouri s’éteint à New York, le 6 mars 1994, des suites d’un cancer.
Douée d’une forte personnalité, Melina Mercouri doit sa notoriété à sa carrière d’actrice et à ses engagements politiques. Exilée à Paris de 1967 à 1974, Melina Mercouri ne cesse de dénoncer la dictature des colonels, qui lui confisquent ses biens et lui retirent sa nationalité. Elle répond à ces vexations en publiant un livre virulent : Je suis née grecque (Stock, Paris, 1971). Son retour en Grèce en juillet 1974 se fait sous les acclamations d’une foule enthousiaste. Son militantisme se resserre auprès d’Andreas Papandreou. Député socialiste en 1977, elle obtient ensuite le portefeuille du ministère de la Culture de 1981 à 1989, puis de 1993 à 1994.
Mais, bien avant de se lancer dans la politique, Melina Mercouri avait choisi le métier du théâtre. En rupture de ban avec sa famille, elle se marie à seize ans avec un riche propriétaire terrien. Diplômée de l’école d’Art dramatique d’Athènes, elle entreprend une carrière d’actrice en jouant dans la pièce d’Eugène O’ Neill : Le deuil sied à Électre. Puis dans Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams. Melina Mercouri monte ensuite faire ses armes à Paris et se sépare de son mari. Elle travaille avec Marcel Achard aux côtés d’Arletty, de Valentine Tessier et de Pierre Fresnay. En 1955, elle fait ses débuts à l’écran. Dans Stella, film de Michael Cacoyannis, qui lui assure d’emblée une renommée internationale. Elle incarne avec éclat le rôle d’une jeune prostituée qui tente de se « racheter ». Remarquée par le réalisateur américain Jules Dassin, Melina Mercuri multiplie les tournages. En 1957, elle interprète le rôle de Marie-Madeleine dans Celui qui doit mourir inspiré à Jules Dassin par le roman de Nikos Kazantzakis, Le Christ recrucifié. Jules Dassin invente pour elle le personnage gouailleur et plein de fierté de son film Jamais le dimanche (1960). Qui vaut à Melina Mercouri le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes. L’égérie de Jules Dassin épouse le réalisateur américain en 1966.
Après le retour de la démocratie en Grèce, l’actrice renoue avec le théâtre, sa passion d’origine. En 1975, elle joue à Athènes dans L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht. En 1976, dans Médée d’Euripide et, en 1980, dans L’Orestie d’Eschyle.
Symbole de la Grèce et de l’hellénisme moderne, Melina Mercouri a eu des funérailles nationales, en présence de milliers d’anonymes venus l’accompagner.
PETITE FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE :
- Celui qui doit mourir (1956) ;
- La Loi (1958) ;
- Jamais le dimanche (1959) ;
- Phèdre (1961) ;
- Topkapi (1963) ;
- La Promesse de l’aube (1969) ;
- Cri de femme (1977).
Melina Mercouri a également joué dans un film de Joseph Losey : The Gipsy and the gentleman (1957).
Retour au répertoire de mars 2007
Retour à l' index de l'éphéméride culturelle
Retour à l' index des auteurs
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.