Ph., G.AdC
Pour André Rochedy, Sous l’arbre, et la maison et le champ sont proches encore dans le jour, une main autre tourne tes mots, un à un, et tes mots sont déjà à terre, écrits, c’est un retrait. Une voix autre tourne tes mots, un à un et tes mots sont à même l’air, exhalés, une buée à peine au bleu d’été, c’est un retrait. Je n’imagine rien d’autre, un pas dans le silence de la terre haute que tu contemples, adossé au ciel de ta mort. Un nuage blanc silence à cette heure la terre le ciel. Que devient le cœur lent silencieux de l’arbre au ciel de ta mort ? Un mot tombe avec le bleu d’été, la maison, le champ, proches. Tu viens lire, encore une fois. C’est un retrait. C’est un hameau à l’écart d’oubli. Tu tombes de silence, tu tombes de sommeil, dans tes mots. Jean Gabriel Cosculluela Février 2007 © D.R. Jean Gabriel Cosculluela _____________________ NOTE : Ce texte inédit de Jean Gabriel Cosculluela (aimablement transmis par son auteur) a paru (depuis cette mise en ligne) dans le numéro 42 (juin 2007) de la revue de création littéraire et artistique Lieux d'être* qui comporte des pages d'hommage à André Rochedy (mort le 9 août 2006). *Lieux d'être 17, rue de Paris 59700 Marcq-en-Baroeul courriel : [email protected] |
JEAN GABRIEL COSCULLUELA Ph.© Jacqueline Salmon, 2002 Bio-bibliographie de Jean Gabriel Cosculluela = cliquer ICI. ■ Jean Gabriel Cosculluela sur Terres de femmes ▼ → Je serai ton silence → Lumière → Peindre se silence → [Ta terre] (poème extrait de Terre d’ombre) ■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) André Rochedy/Armez-vous des feuilles du rêve → (sur le site de Jean-Michel Maulpoix) une page Jean Gabriel Cosculluela → (sur remue.net) Jean Gabriel Cosculluela/La pente de n'être rien |
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Assis à l’ombre torturée d’un
chêne-liège, tombent le pollen,
les bois morts, les feuilles, les fourmis,
et les vers que j’aligne. Pensées
légères. Un couple de geais se pose
fracasse le lamento des branches,
abandonne trois pennes à l’humeur
de la brise. Orties en mains, perdu,
je blesse mon poème. Sans taire.
Rédigé par : Jean-François Agostini | 25 février 2007 à 11:19
la poésie ne se comprend pas tant que la vie ne s'est pas concentrée dans le dernier compartiment de la satisfaction de se voir reconnu dans l'arbre de la connaissance
Rédigé par : sylvain meriaux | 26 février 2007 à 00:36
=>Cher Jean-François, vos poèmes sont parfois assez cousins des miens, dans leur tonalité et la voix des images. Il y a parenté certaine.
=>Bonjour, Sylvain et bienvenue. Je ne suis pas sûre de comprendre ce que vous voulez dire. Pour moi, "comprendre" c'est "prendre-avec" et "connaître", c'est "naître avec". S'il n'y a pas concomitance, il ne peut y avoir poésie.
Rédigé par : Angèle Paoli | 27 février 2007 à 11:17