Dyptique photographique, G.AdC
IX
Ti bacio gli occhi chiusi
L’amore ti fa la voce più bambina
La bocca poco a poco si dischiude
Ora saprò la tua lingua
non il nome
perduto nella gola
Mordi la mia
strappami alla condanna del dire
fammi venire sulla tua pelle scura
che trema e geme di paura
che freme e viene e tiene
viene ancora alle dita
ritmiche protese
sull’anima che brucia
febbrile nella quiete
per non morire
per divenire lieve
IX
Je t’embrasse les yeux fermés
L’amour rend ta voix plus enfantine
Ta bouche s’entrouvre peu à peu
Maintenant je connaîtrai ta langue
mais pas le nom
perdu dans ta bouche
Mords ma propre langue
arrache-moi à la condamnation de la parole
fais-moi venir sur ta peau sombre
qui tremble et gémit de peur
qui frémit se donne résiste
et s’offre encore aux doigts
rythmiques tendus
sur l’âme qui brûle
fébrile dans le calme
pour ne pas mourir
pour devenir légère
Fabio Scotto, L’Intouchable in Le Corps du sable, L’Amourier éditions, 2006, pp. 64-65. Frontispice d’Oscar Piattella. Préface de Bernard Noël.
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Me permettez-vous de publier ce poème ? Merci d'avance. Votre blog est très impressionnant.
Rédigé par : sensualité | 27 février 2007 à 14:03
Oui, bien évidemment, sensualité. => Terres de femmes n'est pas détenteur des droits. Aussi pensez à bien indiquer la source de ce poème :
- Fabio Scotto, L’Intouchable in Le Corps du sable, L’Amourier éditions, 2006, pp. 64-65.
Rédigé par : Webmestre de TdF | 27 février 2007 à 14:27