Live in Paris. Haletante composition de rencontres. Quadrillages faisceaux de sens réseaux. Musique et peinture, peinture et littérature, littérature et arts, arts et po&sie. Croisements intersections rencontres. Bars galeries musées. Bonheur exaltation jubilation. Plaisirs et volupté. Visages visages visages.
De Flore à Lisa de Lisa à McM de McM à Nat de Nat à Flore de Flore à Françoise de Françoise à Laure de Laure à Flore. De Flore à Vannina de Vannina à Chrys de Chrys à Levis. Levis, Levis ? Mystérieuse héritière. Clichy-la-Garenne, seigneurie. La noble dame de Levis m’accompagne. Rêveries migratoires.
De Clichy à Gare du Nord de Gare du Nord à Montrouge – Colomba – de Montrouge – Colomba – à Saint-Lazare de Saint-Lazare à Villiers de Villiers à Pasteur de Pasteur à Montparnasse de Montparnasse à Levis de Levis à Châtelet de Châtelet à Odéon d’Odéon à Orsay d’Orsay à Wagram de Wagram à Pigalle de Pigalle à Tolbiac – de Tolbiac – Brouillard sur le pont de Tardi Adèle Blansec – de Tolbiac à Enghien d’Enghien à Villiers.
Du Dôme de Villiers à Montparnasse 1900 de Montparnasse 1900 à la Sardegna de la Sardegna au Georges du Georges au Pot-au-feu du Pot-au-feu aux Éditeurs des Éditeurs au Chao Ba’ du Chao Ba’ au Cavalier Bleu du Cavalier Bleu au Rosebud du Rosebud au Dôme de Villiers.
Du Trio Mirabassi au Trio Wanderer du Trio Wanderer à trois pianistes virtuoses. Master Class. Jean-Claude Pennetier. Du Sunside à Cortot (salle) de Cortot à Orsay (auditorium) du jazz à Schubert de Schubert à Chopin de Chopin à Debussy de Debussy à Brahms d’Orsay à Beaubourg de Klein à Rauschenberg de Rauschenberg à Courbet de Courbet à Manet de Manet à Corot de Corot à Maurice Denis (pas de fascination) de Maurice Denis à Antonin Artaud – fascination nouvelle fascination autre fascination – de Lucas de Leyde à la Chèvre Angora grandeur nature de Robert Rauschenberg du collier pneumatique de la Chèvre Angora à la folie déclin des « bleus » – de Klein – des corps nus et bleus de Klein projetés sur la toile – anthropométries IKB – aux déjections défécatoires d’Artaud Le MôMô des défécations déjectatoires du MôMô aux transes balinaises des transbalinaises à la cruauté hallucinatoire du fou de Dieu des hallucinations du fou de Dieu à Loth lutinant ses filles fuyant Sodome – et Gomorrhe – de Lucas de Leyde à Balthus – La Toilette de Cathy 1933 – de La Toilette de Cathy – Balthus 1933 – aux autoportraits et dessins – humoristiques ou non – à « Paul l’Oiseau » – Paolo Uccello – du vertige inépuisable de la ligne droite de Paolo Uccello « en train de se débattre au milieu d’un vaste tissu mental où il a perdu toutes les routes de son âme et jusqu’à la forme et à la suspension de sa réalité » à L’Exécration du Père-Mère avril 1946. Intersections rencontres croisements. Liens faisceaux de sens. Quels ? Folie ! Quelle ?
« Et t’as fini, hideux, de le remugler, ton plugle, de le repluguer, ton bugle, de le remucler ton mugle, de le maroufler, ton fugle, de le refluguer, ton crugle, de le marmufler, ton fugle ; pas un être qui soit dans un vrai corps » [Antonin Artaud].
Angèle Paoli
D.R. angèlepaoli
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Ah que serait Jean-Isidore Isou sans Antonin Artaud ?
Rituel">http://ubu.wfmu.org/sound/isou_isidore/Isou-Isidore_Rituel-Somptueux.mp3">Rituel somptueux pour la sélection des Espèces (1965)
Amicizia
Guidu____
Ps: bon anniv. Y !
Rédigé par : Guidu | 18 janvier 2007 à 11:13
Chère Angèle pardonnez- moi une fois encore de citer ce Journal d’un piètre séducteur, d’un auteur inconnu…
Quel rapport avec Artaud ? Me direz vous !
Lisez les dialogues qui suivent et qui en sont extraits :
... "- Artaud a eu une vie douloureuse, et c'est vrai que, lorsqu'il était surréaliste, il pratiquait consciemment le dérèglement de l'esprit. D'ailleurs chez les surréalistes les médecins jouaient un rôle prépondérant. Aragon et Breton prenaient des tours de garde ensemble pour faire de l'écriture automatique, c'est donc certain qu'entre l'art et la maladie mentale il y a une relation, mais ça une fois dit, ça nous avance à quoi ?
Il savait que Philippe, obsédé par la littérature et ses implications mentales, adorait les surréalistes, il lui tendait une perche, en jouant ce rôle de psychiatre il relançait le propos.
La cigarette de marijuana était largement consumée, une épaisse couche de cendre s'était accumulée à l'extrémité, elle tomba sur son pantalon, il la passa à Philippe et continua :
- Freud a écrit de très belles pages dans "la Révolution Surréaliste" et il n'était pas fou, Artaud a pondu des textes sur le peyotl qui sont à mi-chemin entre le délire, la nosologie et la littérature, seulement moi, qu'est-ce que tu veux, je n'arrive pas à me contenter d'une vision esthétisante de la folie, même si c'est à la mode, parce que, quand tu te trouves en face d'un schizophrène qui porte sur le visage les stigmates d'une douleur incontournable, c'est pas évident de se pâmer devant les dessins souvent beaux, mais profondément inquiétants qu'il te montre surtout quand il essaie de te faire comprendre que, pour lui, l'expression de quelque chose de tangible, c'est davantage une volonté de faire taire la douleur qu'un désir de magnifier l'art, tu comprends ? Et ça, c'est quand même une réalité que j'ai bien l'intention d'intégrer dans ma pratique de tous les jours à l'hôpital.
Son visage s'empourprait, ses gestes devenaient amples, sa voix claire et percutante. Il lui fallait se montrer convaincant. Parmi ses amis, l'idée était trop répandue que la folie était incurable et qu'il ne fallait surtout pas y remédier sous peine d'émasculer un talent aussi vertigineux que celui de Jérôme Bosch, que les psychiatres agissaient en normalisateurs de l'esprit, en adaptateurs à la réalité, en prothésistes de la pensée infirme. " ...
Amicizia
Guidu ____
Rédigé par : Guidu | 16 février 2007 à 15:43