U CASTAGNACCIU
Je mets ici en ligne la recette de mon dessert préféré : le castagnacciu, la tarte à la farine de châtaignes. Un gâteau traditionnel corse. Pour réaliser cette tarte, je dispose sur la meria, le vieux pétrin de mes aïeules, les ingrédients suivants :
• 500 g de farine de châtaignes
• 1 pincée de sel
• 1 verre d’eau tiède
• ½ verre de lait
• ¼ verre de sucre en poudre
• 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive
• 125 g de raisins secs, blonds
• des pignons (ou, à défaut, des cerneaux de noix)
• du romarin frais
Dans une terrine, je mélange farine, pincée de sel et eau. J’ajoute ensuite le lait puis l’huile d’olive. Je malaxe le tout avec une spatule en bois, afin d’obtenir une pâte souple et onctueuse dans laquelle j’inclus des pignons. Je rajoute les raisins secs préalablement trempés dans une casserole d’eau chaude. Je verse ma pâte dans un plat à tarte que j’ai pris soin de huiler. J’effrite un peu de romarin frais sur le dessus de la pâte. J’enfourne dans un four préchauffé 1/4 d’heure à thermostat 10. Je laisse cuire pendant 30 minutes (thermostat 8). Lorsque la pâte a pris un aspect de terre de Sienne craquelée, la tarte est prête à servir. Chaude, avec un petit verre d’acquavita.
Cette tarte à la farine de châtaignes que l’on sert fréquemment sur les tables corses en période d’hiver, je l’ai retrouvée à l’identique sur la carte d’un de mes restaurants préférés de Toscane. À Badia a Coltibuono. Où Lorenza de’ Medici a fondé en 1983, sur sa vaste propriété, une prestigieuse école de cuisine : The Villa Table. Je n’ai pas eu le plaisir de rencontrer Lorenza, ni son fils, Guido Stucchi Prinetti (qui officie aujourd'hui). Mais j’ai dans ma bibliothèque un ouvrage d’elle intitulé : Ma Toscane gourmande (réédité par Flammarion en 2003, mais aujourd'hui épuisé). Classées par saison, les recettes de Lorenza (dont celle du castagnaccio), accompagnées de très belles photos de paysages du Chianti, sont un véritable voyage. Un ouvrage que je déguste, saison après saison.
Angèle Paoli
NOTE : Il est possible de se procurer de la farine de châtaignes sur le site corse a Nebbiulinca. Cette farine n'a rien à voir avec la farine de châtaignes cévenole.
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Buongiorno!
E che bel giorno ci auguri presentandoci il Castagnaccio...
Noto dolce che io "pratico" quasi ogni domenica, introdotto nelle mie abitudini alimentari da una frequentazione, ormai più che trentennale, della Toscana.
La mia ricetta è spartana: acqua, farina di castagne, olio d'oliva e pizzico di sale.
E' la preparazione, tra le tante, preferita dai toscani, quella più adottata da questa gente quando, in periodo di guerra, alimentavano i loro bebè con pappine a base di farina di castagne.
Mi raccontava la madre del mio marito toscano, che gli uomini rifugiati nell'entroterra toscano, quello del pedemonte delle Alpi Apuane, barattavano qualche loro oggetto prezioso con la farina di castagne per non far mancare ai loro bimbi un cibo energetico condito... da latte materno.
Buona Domenica
Rédigé par : Elisabetta | 03 décembre 2006 à 07:56
Bel testimonio, quel che ci dai, Elisabetta. Etnogeografico e storico. Di più, viene sempre confirmato , che lo scambio commerciale, ma anche artistico, tra il Capi corsu e la Toscana è stato importantissimo nel passato. Cio che puo spiegare una grande prossimità tra alcune somiglianze di modi di vita e abititudini.
Grazie a te, Elisabetta, e buona fine domenica.
Rédigé par : Angèle Paoli | 03 décembre 2006 à 23:06
Ah la la, cette tourte à la farine de châtaignes ! Ce dessert, ma mère l'a fait durant toute mon enfance. C'était, avec le figatelli de Décembre, dont le jus coulait sur le pain dans le four, le repas traditionnel dont nous nous régalions dans la cuisine de Marseille. Il y avait aussi, certains jours, les beignets à la farine de châtaignes. La cuisine, c'est un pilier solide de la tradition, de la culture, c'est le partage de ce que nous sommes avec les nôtres. C'est ce que nous offrons de nous à ceux qui ne nous connaissent pas. Merci pour les coordonnées du livre Toscan : je vais m'appliquer à le chercher. Tu vois, je ne suis jamais bien loin...
Rédigé par : christiane Laggi | 04 décembre 2006 à 09:40
Merci, Christiane. Je suis heureuse de te retrouver, presque au coin du feu. C'est émouvant de savoir que nous partagions, enfants, les mêmes saveurs. Pourtant, je ne me souviens pas que nous ayons échangé quelque confidence sur nos coutumes de terroir. Sans doute nos préoccupations de lycénnes étaient-elles tout autres. Quant aux habitudes culinaires de la demi-pension, elles ne nous inspiraient aucun commentaire poétique.
Te souviens-tu des batailles de pain que nous engagions au premier étage, dans la salle de classe de Mlle Laguillare ? Les quignons dont nous bourrions les poches de nos blouses beige valsaient de tous les côtés et atterrissaient immanquablement sur les passants de la rue Grignan ! Jusqu'au jour où certains d'entre eux ont porté plainte auprès de Mme la directrice qui est intervenue, manu militari. La classe a été bouclée et les coupables, dont j'étais, aussi. Quant à Mlle Laguillare, elle n'a pas désemparé et a continué de nous asséner son cours à coup de litanies: "Mes petites filles! au... Ca-na-da !" J'ai retenu l'air, mais n'ai rien appris d'autre cette année-là en géographie!
Rédigé par : Angèle Paoli | 05 décembre 2006 à 15:26