CIMETIÈRE CRATÈRE D’OR
Sanglé en des pâmoisons pourpres
le souffle passe puis s’efface
et glisse à l’heure du châle bleu
où tout se coule dans le feu
suspendu aux cils des errances
le crépitement des flammèches
danse et fait bruire crescendo
des mots obtus
sertis d’ailleurs
D’indicibles silences roulent
entre ses doigts sans obligeance
et musardent sans allégeance le long
de vallons siliceux
Les alvéoles de ses yeux
confins de son exigence extrême
savourent les marais ombreux
de son insatiable paresse
et de sa chair de diablesse
surgissent des frontières sans nom
source effroi
de ses dérisions
avides de sels nouveaux
et de portulans inviolés
ses incertitudes délices
exaltent en azurs saturés
les collines incongrues
de terres vénérées
peau surannée
plaintive attente
les horizons insoupçonnés
nourrissent de leurs sucs secrets
de l’absolue intransigeante
le cimetière cratère d’or
Angèle Paoli
D.R. angèlepaoli
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sur la suie de la cheminée
des étoiles de feux
effacent l'ennui
effacent les douleurs du passé
sur la suie les flammes s'amusent
et discutent entre elles
des noëls, des jours de l'an
les flammes discutent
et effacent le temps passé
le vent souffle dehors
le ciel est gris et bas,
restons près de la cheminée
les flammes discuteront encore
et sur la suie des étoiles brilleront
restons près de la cheminée
nos souvenirs s'éveilleront
clem
Rédigé par : clem | 30 décembre 2006 à 12:21
Un singe en hiver
tendancieux le temps s’étire inlassable
sur les sables de ses incertitudes murs à ciel ouverts dans le désert des palabres
un par un ils virevoltent les songes radieux
dans l’absence circonstanciée des émois pacotilles
poussières de pas esquissés
elle
dessine
des promesses d’avenir sur ses sentes à perte de vue
les chemins méconnus ensorcellent les palans
la neige à minuit s’ébahit de sarabandes outrées
le ciel flamboyant de ses couleurs écalures
déteint par-delà les paupières
en prières abolies là ici partout je l’attends
à des années-lumière
de ma géographie
j’irai où elle sera
seul et en sa compagnie
d’un sourire pétrifié
incertain cobalt abasourdi
Babylone scarifié étranger reconnu
je suis j’en suis
doute avéré sans raisons apparentes
à contre-pente du haut des sentinelles
cantilènes stroboscopiques
irradié
pour toujours maintenant le présent se conjugue
en conjuration elliptique
j'y suis
Amicizia
Guidu___
Rédigé par : Guidu | 21 décembre 2007 à 00:28