Photo-collage, G.AdC [SUI PAPAVERI] Sui papaveri leggeri e di seta che erano cresciuti tra l’erba rada del giardino i miei ochi decoratori videro piste di sangue e di fumo, le gole dell’urlo, dei desideri brevi perché infiniti e dimentichi di sé, le carovane verso sabbia sempre più lontane che sprofondano e orme di silenzio, e la pioggia Giuseppe Conte, L’Oceano e il Ragazzo [Biblioteca Universale Rizzoli, Collana “Bur Poesia”, 1983. Introduzione e note di Giorgio Ficara], in Giuseppe Conte, Poesie 1983-2015, Oscar Mondadori, Oscar Poesia, Milano, 2015, pp. 12-13. [SUR LES COQUELICOTS] Sur les coquelicots légères fleurs de soie grandies parmi l’herbe rare du jardin mes yeux décorateurs ont vu des pistes de sang et de fumée, les gorges du cri, des désirs brefs, infinis et oublieux d’eux-mêmes, les caravanes en marche vers des sables qui s’éboulent toujours plus lointains, les vestiges du silence et la pluie Giuseppe Conte, « Décorations et extases », L’Océan et l’Enfant, édition bilingue, Saint-Nazaire, Arcane 17 Éditeur, Collection L’Hippogriffe dirigée par Jean-Baptiste Para et Philippe Di Meo, 1989, pp. 30-31. Traduit de l'italien par Jean-Baptiste Para. Préface d’Italo Calvino. Prix Nelly Sachs pour la meilleure traduction de poésie de l'année (1989).* __________________________ * Ce recueil a été réédité par Jacques Brémond en 2002. |
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Les mois passent, la roue du temps tourne irrémédiablement, les coquelicots sont toujours là, en toutes saisons. Petite mise en écho de ce coquelicot évocateur de troublantes images.
Amitiés,
Rédigé par : Pascale | 29 novembre 2006 à 09:29
c'est très beau
ces césures m'enchantent
elles disent la difficulté des pistes
leurs ruptures
leurs méandres
Rédigé par : Viviane | 29 novembre 2006 à 15:43
Pascale, merci pour cette belle mise en écho et bravo à toi pour ton étonnante perspicacité ! J'ai d'autres coquelicots en réserve mais je laisse à ma souffrance le soin de mitonner mes mots en silence. Ici le silence est très intense et il gagne chaque jour des recoins oubliés de l'âme. Aujourd'hui est un jour de "magone".
Rédigé par : Angele Paoli | 30 novembre 2006 à 16:51
Viviane, merci à toi aussi. Ce qui m'enchante tout particulèrement dans ce poème, c'est sa faculté à rapprocher/éloigner des mondes qui ne se connaissent pas. Et coexistent, le temps de quelques vers. Les sables du désert, soudain, et puis la pluie. Mystère de la poésie, magie.
Rédigé par : Angele Paoli | 30 novembre 2006 à 16:57
Parfum âcre négligence d'une paille rancie
Signature équivoque du blé
Quatre triangles noirs interrogent à l'infini
Le sang rouge vif
Ventricules qui battent au vent et m'appellent
dans Poèmes jamais rencontrés.
Rédigé par : Remi Gaudin | 01 décembre 2006 à 22:28