Ph, G.AdC
« L’année chavire comme l’encre des poulpes.
Si la mer retient son souffle,
Le soir l’apprivoise. »
Emmanuel Dall’Aglio, Demeure d’étranger, Cheyne Éditeur, Collection verte, 1994, page 22.
BIO-BIBLIOGRAPHIE
Né en 1958, Emmanuel Dall’Aglio est d’origine italienne et vit actuellement retiré en Normandie (Eure). Parallèlement à une double postulation à la fois religieuse et poétique, il s’est plus particulièrement penché sur l’étude de la métaphysique biblique et de divers aspects de la pensée hébraïque.
Emmanuel Dall'Aglio est également président de l'association des Amis et Lecteurs de Kenneth White. Une cassette de ses entretiens avec White (Kenneth White du nomadisme à la géopoétique) est actuellement diffusée par le CRDP de Rouen.
La bibliographie ci-dessous est une bibliographie « simplifiée », établie d’après des informations qu’Emmanuel Dall’Aglio m’a aimablement communiquées :
BIBLIOGRAPHIE
1981 : Paroles oubliées (suite de 10 poèmes).
1984 : Le Mont-Sombre, Cheyne Éditeur.
« Il y a là prélude à une œuvre de longue portée. "J’écris, dit-il, pour ne pas me tromper" et, de ce contrôle, de cette réserve résultent de courts poèmes tracés par le compas. On pressent qu’il a déjà beaucoup marché, beaucoup avancé en ses questions. Parti maintenant bien plus loin, il "s’assure" comme le fait l’alpiniste à flanc de rocher. Un homme de crêtes assurément et de solitude, soucieux d’avancer ainsi que se trace une épure et sous sa seule, son intransigeante responsabilité. Son livre a la rareté, la pureté d’une essence. »
(Colette Seghers, Revue Poésie 84).
1992 : Entre veille et sommeil, Éditions Les Ateliers du Bec.
« Ces très courts textes annotent un espace intensément habité, ils y dessinent une trace pareille à celle d’un oiseau qui fend l’air sous le regard d’un homme épris des vastes plans de son monde intérieur. Le non-dit y respire au grand air des mots qu’il a laissé libres. C’est un choix. Et cela donne tout le contraire de la parcimonie, une sorte de ponctuation sur l’immensité. » (Colette Seghers, Revue Poésie 93).
1993 : À fleur de sève, Éditions Les Ateliers du Bec.
1994 : Demeure d’étranger, Cheyne Éditeur.
« L’écriture d’Emmanuel Dall’Aglio me fait toujours penser à celle, sans repentir possible, d’un lettré chinois, elle ne garde qu’un signe, mais ineffable, au bout du pinceau. L’écho d’un échange, au bord constant d’une réponse qui se rapproche (une écriture de chasseur pour qui connaît mieux l’homme), un chasseur qui subtilement, patiemment, veut obtenir de l’univers son impossible aveu, le nom enfin donné à la question toujours posée : "Par qui ? Pourquoi ? Comment tout cela ?"... Ce qu’il écrit émet de plus en plus une note si rare et si juste qu’on pense à l’écho d’un cristal pincé qui se prolonge longuement... »
(Colette Seghers, Revue Poésie 94).
1995 : Le Lit défait, Patrick Wateau.
1999 : Terre d’oubli, Cheyne Éditeur.
« Terre d’oubli est le cri inoubliable que lance Emmanuel Dall’Aglio... Cri serré dans le silence, comme un diamant dans sa gangue... Assurément, les mots qui labourent et ensemencent cette Terre d’oubli savent du poète des choses qu’il ignore. Et c’est dans cette "ignorance" riche de toute sa surprise et forte de son mystère que naît, pour durer, la vraie poésie. » (Jean-Marie Berthier, Revue Lieux d’Être).
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Chère Angèle Paoli,
Je suis très touché par la place que vous avez bien voulu accorder à mon travail. Je suis peu familier de l'échange cybernétique et m'en veux presque de céder à cette facilité!
Votre revue est d'une belle inspiration, j'ai le regret de ne pouvoir la feuilleter selon l'humeur, tradition oblige! Je prépare pour 2007 et ce en Normandie quelques actions poétiques vigoureuses, je ne vais pas manquer de revenir vers vous rapidement.
Bien cordialement,
et merci
Emmanuel Dall'Aglio
Rédigé par : Emmanuel Dall'Aglio | 23 novembre 2006 à 23:46
Merci à vous, Emmanuel. Je regrette de ne pas vous avoir rencontré du temps où j'habitais dans les terres nordiques. La Normandie était un de nos lieux d'errance privilégiés. Elle continue de nourrir nos rêves et il n'est pas dit que nous ne venions pas y séjourner de temps à autre. Depuis que je vis au village en Corse, j'ai renoué avec la marche en solitaire. J'emporte avec moi mon "carnet de marche" et un crayon de bois. Le soir, je retrouve mon écran et je mets de l'ordre dans mes notes. La cybernétique n'est pas, pour moi, un obstacle au papier. Je pratique les deux en alternance. Et c'est un grand plaisir.
Bonne soirée à vous
Amicizia
Rédigé par : Angèle Paoli | 24 novembre 2006 à 22:24