Source
CV*
Villefranche
Jacques, mon ami chéri,
Je voudrais deux lignes de vous pour être sûr que vous ne m’en voulez pas de quelque chose, que vous me jugez digne de votre tendresse. Il existe en moi un espace très vague mais intact et blanc comme neige. Je souffre beaucoup. Sans votre tendresse, sans Raïssa, sans Meudon, je serais perdu. Mon cœur est bête. C’est une chance ! Mon esprit lui donne un autre air qui trompe, qui gâche tout. Je vous aime. Je vous embrasse.
Jean
*Lettre datée du 6 novembre 1928 d’après le cachet de la poste.
Jean Cocteau-Jacques Maritain, Correspondance 1923-1963, Gallimard, Les Cahiers de la NRF, 1993, page 196.
|
Retour au répertoire de novembre 2006
Retour à l' index de l'éphéméride culturelle
Retour à l' index des auteurs
Commentaires