Isabelle Waldberg pendant la guerre
(exilée aux Etats-Unis)
D.R.
D’origine suisse, née à Oberstammheim en 1911, Isabelle Marghareta Maria Farner est davantage connue sous son nom d’artiste, Isabelle Waldberg.
Après avoir suivi des cours dans différentes académies (Colarossi, Ranson), Isabelle Waldberg s’inscrit à l’École des hautes études de la Sorbonne où elle suit des cours de sociologie et d’ethnographie. Entre 1938-1940, elle prépare une thèse sur Nietzsche. Sa réflexion philosophique se nourrit d’interrogations sur le travail des formes, leur mise en espace, le sens symbolique qui se dégage de cette relation. Exilée aux Etats-Unis pendant la guerre, de 1941 à 1946, la jeune sculptrice séjourne à New York avec son époux, le brillant essayiste du surréalisme, Patrick Waldberg. Ensemble, ils fréquentent les surréalistes qui, comme elle, ont fui l’Europe. Elle fait la connaissance de Arp et de Giacometti. Son travail de création doit beaucoup à André Breton et à Max Ernst. Mais surtout à Marcel Duchamp. Certaines de ses œuvres sont exposées pour la première fois, à la galerie de Peggy Guggenheim. Pour l’exposition intitulée Art of this Century. Les "Constructions" de cette époque, réalisées en fil de fer, s’inspirent d’œuvres d’Indiens d’Amérique. À son retour en France en 1946, elle s’installe rue de Larrey (Paris). Dans l’atelier de Marcel Duchamp dont elle exécute différents portraits (1958/1978).
Tout au long de sa vie, Isabelle Walberg réfléchit sur la mise en espace propre à la sculpture et sur les rapports que celle-ci entretient avec l’architecture. Moins tragique que l’œuvre de certaines de ses contemporaines, les sculptures d’Isabelle Waldberg portent, entre plis et replis, les marques d’interrogations sur l’intériorité et sur l’enfermement de l’individu dans cette intériorité.
Parmi les réalisations les plus représentatives de son talent figurent Laocoon (1950), La Ruine (1965), Portrait intérieur (1970), Delescluze descend vers le Château-d’Eau (1973), Le Cyprès dans la cour (1974).
Ph. D.R.
Le 7 octobre 1992, la Galerie d’art moderne Artcurial (7, Rond-Point des Champs-Elysées, Paris) lui consacre une exposition. Tout juste deux ans après sa mort, survenue le 7 octobre 1990.
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
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