« Mes oiseaux, mes enfants, pourquoi cette montagne
Fiancée à la fraîcheur ?
Avec l’étoile au-dessus de l’automne
Comme araignée diaphane et diamant des labours
Ô blé des roses rouges
Si grand soleil tombé sur nous comme un fagot
Fait de brindilles et de violentes stalactites
Pour nous aider à dormir dans nos rêves
Et voici d’une année à l’autre l’infini
La paille, les saisons
La femme et son profil, sa main sur le bélier des cornes
Silencieuse-lui : silencieux- sous les pentes
Le livre est écrit, achevé, l’ange a replié la montagne
Et seulement dans le jour finissant un homme
Debout dans la fluidité des arbres »
Salah Stétié, Fiançailles de la fraîcheur, Imprimerie nationale Editions, Collection La Salamandre, 2002, p. 122.
Pour en savoir plus sur Salah Stétié : - voir son site ; - la très belle fiche bio-bibliographique de Poezibao. Voir aussi : - (sur Terres de femmes) Salah Stétié/Méditation sur la mort d’une figue. |
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beauté de cette évocation de l'écoulement du temps par les images du basculement dans l'automne
Rédigé par : brigetoun | 01 septembre 2006 à 07:30
Quelle beauté d'images dans ce poème
c'est superbe.
Merci
Rédigé par : Viviane | 01 septembre 2006 à 08:58
L'ange de lumière n'a pas de portes.
Rédigé par : Danielle | 01 septembre 2006 à 12:33
à toi l'automne,
Tu arrives à grands pas malgré le soleil qui fuit un peu plus chaque jour, malgré ce parfum de fin d'été.
Tu arrives en t'annonçant par ce fin brouillard le matin et le petit froid qui le soir me fait fermer la porte et les fenêtres de la maison un peu plus tôt.
Tu arrives à grands pas et les poètes tu inspires, tu as inspiré se relient entre eux pour exprimer ta saveur, ton sens et les émotions. Tes émotions cher automne.
clem
Rédigé par : clem | 01 septembre 2006 à 17:37
Clem, Danielle, Viviane, Brigetoun, merci à vous quatre, déesses patientes, qui présidez avec tant de douceur au changement des saisons... au rythme des vers du poète. Je vous adresse, en écho à votre calme et bienfaisante présence, les rayons de miel doux qui coulent entre les feuilles du tilleul, les derniers grésillements des cigales, la beauté lisse de la mer enfin apaisée après des jours de conflits avec les éléments en bataille, la lumière dorée de l'été finissant et toute ma tendresse infinie, pour vous, mes fileuses de mots. Fidèles.
Rédigé par : Angèle Paoli | 02 septembre 2006 à 15:51