Lucien Clergue, Nu de la mer
Camargue, 1956
Source
XXVIII
Não há outra maneira de te aproximar
Da boca: quantos sois, quantos mares
Ardendo para que não fosses neve
Corpo
Ancorado no Verão: as aves marinhas
Coroam-te a cabeça
No seu voo: inacabada música
Liberta dos dedos:
Luz entornada pelo dorso, na cintura,
Mais doce sobre as nádegas:
Para levar-te à boca, quantos mares
Arderam, quantas aves.
Eugénio de Andrade, Branco no Branco, O Peso da Sombra, Porto, Contar a Obscuridade, 1984.
« Il n'y a pas d'autre manière d'approcher
de ta bouche : tant de soleils et de mers
brûlent pour que tu ne sois pas de neige :
corps
ancré dans l'été : les oiseaux de mer
couronnent ton visage
de leur vol : musique inachevée
que les doigts délivrent :
lumière répandue sur le dos et les hanches,
encore plus douce au creux des reins :
pour te porter à ma bouche, tant de mers
ont brûlé, tant de navires. »
Eugénio de Andrade, Blanc sur blanc, Gallimard, Collection Poésie, page 164.
EUGÉNIO DE ANDRADE ![]() Augusto Gomes (1910-1976), Portrait de Eugénio de Andrade, 1953 Encre de chine sur papier, 29,8 x 19,7 cm Collection particulière du poète Source Voir aussi : - (sur Terres de femmes) 13 juin 2005/Mort de Eugénio de Andrade ; - fiche bio-bibliographique sur le site de la librairie Compagnie. |
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Mais quelle sensualité
de saison (sourire)
j'aime la rondeur de ces vers qui se marie si bien
avec celle des seins
Rédigé par : Viviane | 05 septembre 2006 à 19:17
Une ondulation, soulignée par la ponctuation. Ces deux points qui suggèrent des haltes dans les recreux du corps. Harmonie parfaite des formes et des vers.
Rédigé par : Angèle Paoli | 08 septembre 2006 à 21:38