RESSAC
L’été brûlant commençait par la fin
et ses joues rayonnaient
de larmes de regrets
et de reflets changeants
les goélands jaloux
raillaient leur romance lunaire
et lançaient vers la nue
leurs cris exaspérants
le ressac sur leur peau déposait
une iode douce-amère
il planait au-dessus des amants enlacés
de grands oiseaux de mer
envieux de leurs élans
qui piquetaient leurs cils
de baisers balsamiques
aux saveurs volcaniques
agrémentées de sel
la mer couleur de gemmes
et de pépites d’or
se muait par moments
en vibrantes grenades
douces à leurs désirs
de parfums enivrants
le ressac sur leur peau déposait
une iode douce-amère
les sirènes alanguies
égrenaient vers les cieux
leurs chants d’écailles opalines
unis infiniment
à leurs rires gourmands
exacerbée par tant
de sauvage beauté
la plus cristalline d’entre elles
se prit à déchirer
sa robe à belles dents
en proie à ses sarcasmes
de rebelle insoumise
la sirène assoupie
roula languissamment
algue fluorescente
aux mirages du fleuve
émeraude caresse
enivrée de lumière
le ressac sur sa peau
lava cette iode douce-amère
l’été brûlait déjà
à peine commençant
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
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"l’été brûlait déjà
à peine commençant"
belles et bonnes vacances Angèle et Yves , toutes mes pensées les plus chaleureuses vous accompagnent...
Rédigé par : double je | 30 juillet 2006 à 08:17
Parmi tous ces vers étincelants, je ne sais où...pêcher pour en faire une "collana" à te donner...
mais, ce que je te souhaite le plus, cet été,
c'est d'avoir un regard particulier
sur cette algue-là,
autrefois sirène "la plus cristalline"...,
et enivre-toi de lumière !
Rédigé par : madeinfranca | 30 juillet 2006 à 22:31
me bercent ces vers - et je vais lécher mon épaule pour voir si la mer s'y est posée
Rédigé par : brigetoun | 31 juillet 2006 à 00:08
Flap ... je ne resiste pas ... je pose et je dépose ...
*
Le net et l’aspiro
Dans un air bas et lourd
La maison silencieuse
Recherche sans détour
Sa maîtresse studieuse
Le devoir est bien là
Visible sans vergogne
La poussière est en tas
Qui attend la besogne
Et l’engin vombrissant
Guettant l’heure divine
Du pied droit qui poussant
Le bouton qui l’anime
Gît sans aucun repère
Sur le tapis persan
Qui fut offert naguère
Ceci à prix coûtant
Il se montre et se place
Se montre envahissant
Espérant qu’on se lasse
De l’engin encombrant
Qu’on le prenne enfin
Que travail on démarre
Sans attendre demain
Pour le grand tintamarre
Mais voilà que le là-bas
Sur l’écran qui clignote
Commence un débat
En terre internaute
Le choix lui est laissé
La tache fastidieuse
L’échange instantané
Voilà question sérieuse
La belle est ainsi faite
Qu’au net elle céda
A l’appel de la fête
Virtuelle elle alla
Pauvre petit aspi
Oublié compagnon
Qui pleura de dépit
Cela plus que de raison
L’histoire l’oublia
Il devient un robot
En se disant parfois
Qu’à deux on est plus beau
*
busard
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La muse se nourrit aux blessures des âmes
Les mots s'inscrivent en lettres sur papier thérapie
Transcendent nos passions livrées à mots folies
Et couvrent nos espoirs d'un absolu si femme
Rédigé par : busard | 04 août 2006 à 11:18