Ph., G.AdC
  NOCTURNO
¿Qué te importa de todo, *
si podemos quemar
cada pena ¡oh pasión ! en cada estrella,
si podemos hacer
del negro cielo inmenso
nuestra inmensa alegría iluminada?
NOCTURNE
Que t’importe toute chose,
si nous pouvons brûler
chaque peine oh passion ! en chaque étoile,
si nous pouvons faire
de l’immense ciel noir
notre immense joie toute illuminée ? » **
Juan Ramón Jiménez, Beauté (en vers) [1917-1923] [Belleza (en verso), 1917-1923], José Corti, Collection Ibériques, 2005, pp. 30-31. Traduction de Bernard Sesé.
NOTE D'AP : * L'un de mes correspondants suggère la traduction "Que t'importe le tout". Je la trouve en effet préférable à celle de Bernard Sesé.
** L'ajout de "toute" (qui n'existe pas dans le vers original et que conteste mon correspondant) semble ici lié à une question d'équilibre phonique du vers (en français). Un déséquilibre qui n'apparaît pas dans le vers original. Du moins quand on lit à haute voix. L'inversion de l'adjectif "immense" dans le vers précédent répond aussi sans doute à une prise en compte de l'intonation, de l'accent tonique ou du "point d'appui" en français. La traduction "mot à mot" en poésie est souvent problématique, car la poésie se lit surtout à l'oreille. Elle est là pour être chantée. C'est sans doute la raison pour laquelle, selon la légende, Homère était aveugle.
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Un maelström céleste percé d'étoiles ambiguës
que peut-être nous transformerons !
Rédigé par : Cordesse | 11 juillet 2006 à 23:01
Tout d'abord il faudrait toujours donner le texte original. Ensuite toute traduction étant imparfaite, on devrait humblement en proposer plusieurs. Au lecteur alors de choisir ou d'en écrire une nouvelle.
(Je lis en ce moment les présocratiques guidé par Lucien Jerphagnon; en puisant par exemple dans 3 traductions du fragment classé 1 d'Héraclite, nous voyons comment ce cher LOGOS peut "tout dire".)
Rédigé par : jjd | 12 juillet 2006 à 11:31
Tout d'abord il faudrait toujours donner le texte original. Ensuite toute traduction étant imparfaite, on devrait humblement en proposer plusieurs. Au lecteur alors de choisir ou d'en écrire une nouvelle.
(Je lis en ce moment les présocratiques guidé par Lucien Jerphagnon; en puisant par exemple dans 3 traductions du fragment classé 1 d'Héraclite, nous voyons comment ce cher LOGOS peut "tout dire".)
Rédigé par : jjd | 13 juillet 2006 à 10:03