Écorchée
Solaire malgré tout
ta vision
hallucinée
dépeçage ordonné du corps
dispersion
tête membre tronc
os et peau enfouis
au pied de l’arbre de l’enfance
clavicules tibias
cubitus et rotules
flexibles ligamenteux
articulations charnières
équitablement répartis
autour du pédoncule ligneux
de l’arbre protecteur
platane bienveillante déité
de tes enfances solaires
ancré en son centre
et toi sacrificielle
officiante
des jours rebelles
larmes et confidences
offertes aux racines
offrandes terrées déterrées
au géant ocellé solide et sûr
silencieux
excavations secrètes
ricanements jivaros
de celui qui
tête assomptionnelle
gravite dans les airs
rictus limpide
de Laforgue
ressuscité.
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
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Et rêve la chair des enfants de Fragonard
Rédigé par : Yann | 04 juillet 2006 à 09:58
une pensée pour toi particulièrement aujourd'hui...
Rédigé par : double je | 04 juillet 2006 à 14:23
=>double je. Je transmettrai. Angèle est actuellement dans le TGV entre Paris et Marseille. Elle est en liaison régulière avec moi.
Très amicalement,
Y
Rédigé par : Y | 05 juillet 2006 à 10:54
une vision à la fois paisible et
terriblement effrayante
dans sa simplicité très ordonnée
beauté de l'arbre ocellé
beauté
Rédigé par : Viviane | 07 juillet 2006 à 15:23
Connaissez-vous L’Écorché de Damien Hirst ?
Amicizia
Guidu ____
Lire aussi : Damien Hirst : De l’Art ou du cochon ? par Raphaël Turcat.
Rédigé par : Guidu | 09 juillet 2006 à 18:40
Una forte suggestione celtica pervade questi versi che mi colpiscono profondamente, un grande desiderio di vederti... e un abbraccio
rita
Rédigé par : rita r.florit | 10 juillet 2006 à 11:29
Oh oui, on connaît Damien Hirst et ses vaches ! Provocation, génie, imposture ... Tout cela et plus encore qui fait depuis des années couler beaucoup d'encre outre-manche.
Amitiés,
Rédigé par : Pascale | 10 juillet 2006 à 17:23
=> Yann, c'est vrai, "Il est des parfums frais comme des chairs d'enfant"... Je n'y avais nullement songé en écrivant ce texte ! J'ai peut-être des talents d'ogresse cachés !
=> Double je, merci de penser à moi, mais sois rassurée, je suis entière, enfin je crois !
=> Viviane, je pense que la vision est devenue finalement paisible parce que j'ai réussi à la cadrer, à soumettre les images à un ordre pacificateur. C'était aussi ce à quoi s'employaient les prêtresses d'Isis.
=> Guidu, Cavaliere, j'aurais dû être chirurgienne-plasticienne ! Les écorchés des leçons d'anatomie m'ont toujours fascinée, j'ignore pourquoi. Soulever la peau pour voir ce qu'il y a en dessous, pour voir comment ça circule... Je ne connaissais pas Damien Hirst. Merci de me l'avoir fait découvrir. Mais je crois que le travail d'Orlan m'impressionne davantage encore. Quant à savoir si c'est de "l'Art ou du cochon", je suis perplexe. Disons que toute expérience des limites m'intéresse, dans le domaine de l'Art comme ailleurs.
=> Rita, Strega, grazie per la tua interpretazione celtica della mia scorticata. Ti scrivo presto.
=> Yves, merci d'accepter de jouer le "go-between" en mon absence. Cela m'est très précieux.
Rédigé par : Angèle Paoli | 10 juillet 2006 à 19:06
Voici une traduction italienne de ce poème :
L'ONDA
L’onda sui tuoi passi è passata
ha di te tutto cancellato
le lacrime del passato
ha accarezzato e arrotolato
con un rovescio d’onda
portato via
le tue paure le tue speranze di sale
presi nel suo girotondo
e smembrati
Il tempo il tempo ti ha spargetata
con un colpo d’ala ti ha rapita
franti i sogni le tue felicità
hanno sfuggito in un acquazzone
la luna la luna vaga
col suo velo ti ha sfiorata
il riso pazzo di una ghiandaia beffarda
ti ha lasciato cader in un altrove
la vita la vita tua di trapassata
giace a pezzi
sotto il frascato
De qui est elle ? Héhé, de Angèle elle-même !
Amicizia
Rédigé par : Guidu | 13 juillet 2006 à 10:16
Grazie, Cavaliere, on ne peut rien vous cacher. Mais je vous ai débusqué moi aussi, improvisamente, chez notre amie del Sud ! Rassurez-vous, j'adore!
Angela
Rédigé par : Angèle Paoli | 13 juillet 2006 à 22:46
Scorticata
Solare malgrado tutto
la tua visione
allucinata
smembramento ordinato del corpo
dispersione
testa arto tronco
ossa e pelle nascosti
ai piedi dell'albero dell'infanzia
clavicole tibie
cubiti e rotule
flessibili legamentose
articolazioni cerniere
equamente ripartite
attorno al peduncolo legnoso
dell’albero protettore
platano deità benevola
delle tue infanzie solari
ancorato al suo centro
e tu sacrificale
officiante
dei giorni ribelli
lacrime e confidenze
oblazioni sotterrate dissotterrate
al gigante ocellato solido e sicuro
silenzioso
scavi segreti
ghigni jivaros
di chi
testa assunzionale
gravita nell'aria
rictus limpido
di Laforgue
resuscitato
Traduction inédite en italien de Rita R. Florit et d’Alfred Riponi
Rédigé par : rita r. florit | 29 novembre 2007 à 00:41