Ph., G.AdC
LA LUZ CAÍDA DE LA NOCHE
« vierte esfinge
tu llanto en mi delirio
crece con flores en mi espera
porque la salvación celebra
el manar de la nada
vierte esfinge
la paz de tus cabellos de piedra
en mi sangre rabiosa
yo no entiendo la música
del ultimo abismo
yo no sé del sermón
del brazo de hiedra
pero quiero ser el pájaro enamorado
que arrastra a las muchachas
ebrias de misterio
quiero al pájaro sabio en amor
el único libre »
LA LUMIÈRE TOMBÉE DE LA NUIT
« verse sphinge
tes larmes dans mon délire
pousse avec des fleurs dans mon attente
parce que le salut célèbre
le jaillissement du néant
verse sphinge
la paix de tes cheveux de pierre
dans mon sang enragé
je ne comprends pas la musique
de l’ultime abîme
je ne sais pas le sermon
du bras du lierre
mais je veux appartenir à l’oiseau amoureux
qui traîne les filles
ivres de mystère
je veux l’oiseau savant en amour
le seul qui est libre »
Alejandra Pizarnik, Les Aventures perdues [Las aventuras perdidas, 1958], Œuvre poétique, Actes Sud, Collection « Le cabinet de lecture » d’Alberto Manguel, 2005, page 56. Traduit de l’espagnol (Argentine) par Silvia Baron Supervielle.
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