Ph, G.AdC
LES BRODEUSES
Dominant les forêts
traversant les rivières
l'été aux yeux de raisin mûr
marche vers nous dans le soleil
Jarres d'huile murées
dans le silence de midi
les femmes écoutent battre un cœur
qu'elles ont caché dans cette terre
Jadis elles débusquaient l'été
se baignaient nues dans la rivière
bêtes et flammes les suivaient
et le vent frémissait
dans les sentiers
sous leur regard
Et sous leurs doigts les soies s'emmêlent
capturant sources et rumeurs
destinant cette fièvre
née du feuillage et des couleurs
Marie-Paule Lavezzi, Le Chant des brodeuses, CRDP de Corse, 1988, page 10.
■ Marie-Paule Lavezzi sur Terres de femmes ▼ → Petite anthologie poétique → Secret ■ Voir aussi ▼ → les poèmes d'une autre brodeuse corse : Marie-Ange Sebasti |
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Toutes ces images me parlent... elles sentent le soleil.
Rédigé par : Papotine | 11 juin 2006 à 10:16
Pour Marie-Paule Lavezzi
J'ai conservé dans ma bibliothèque Le Chant des brodeuses que tu m'avais dédicacé le 23 août 1988 à Sartène. Tu m'avais parlé d'Elisabeth et nous avions échangé sur cette passion qui nous est commune. Mais pourquoi donc as-tu écrit: "La lune aveugle crie/sous la voûte du ciel..." ? Cette question me taraude car quelques années auparavant j'avais écrit: "A luna ceca cerca une vita senza acqua". Je n'ai toujours pas la réponse, c'est peut être pour cela que j'ai préféré mettre ton vers en exergue de mon poème "fable".
Si tu le peux, va faire un petit tour sur www.invistita.fr.
A bientôt ou peut-être à dans vingt ans, ici ou ailleurs. La lune aveugle sera toujours là, ceux qui qui voient clair ne comprendront toujours pas.
Norbert
Rédigé par : norbert paganelli | 25 juin 2007 à 19:27
Bonsoir Norbert Paganelli,
Votre message a bien été transmis par téléphone à Marie-Paule Lavezzi.
@ prestu è amicizia
Rédigé par : Webmestre de TdF | 25 juin 2007 à 20:00