Michel Leiris | Léna

«  Poésie d'un jour  »

Image, G.AdC LÉNA […] Jadis ma bouche narguait le beau temps alors que mes regards ne redoutaient rien tant que l’ouragan de l’univers Ignorant si j’étais une bête un arbre un homme des vents absurdes me drossaient mes bras en tous sens battaient l’air et mon destin tombait comme tombent des pommes Mais aujourd’hui ô toi si pâle parce que tu es mon ciel et le double miroir qui multiplie les murs et verse l’infini dans ma prison j’écoute le sifflet des nuages je ne crains plus rien ni personne [...] Michel Leiris, « Léna » (extrait), Haut mal, Gallimard, Collection Poésie, page 110. __________________________________     Haut mal a été publié pour la première fois chez Gallimard en 1943. « Lire Haut mal, c’est déchiffrer l’une des couches successives d’un palimpseste d’un ensemble de vérités qui s’effacent, se biffent, s’enveloppent elles-mêmes pour se cerner au plus près possible » (Alain Jouffroy).

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■ Michel Leiris sur Terres de femmes ▼ → 18 janvier 1931 | L’Afrique fantôme → 5 avril 1932 | Du carnet de voyage au journal intime → 17 décembre 1934 | Salomé dans L'Âge d'homme de Michel Leiris → Glossaire j’y serre mes gloses [P]

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