ODE TO A NIGHTINGALE
Stanza VII
“Thou wast not born for death, immortal Bird !
No hungry generations tread thee down;
The voice I hear this passing night was heard
In ancient days by emperor and clown:
Perhaps the self-same song that found a path
Through the sad heart of Ruth, when, sick for home,
She stood in tears amid the alien corn;
The same that oft-times hath
Charm’d magic casements, opening on the foam
Of perilous seas, in faery lands forlorn.”
ODE À UN ROSSIGNOL
VII
« Mais toi, tu n’es pas né pour la mort, immortel Oiseau !
Il n’y a pas de générations affamées pour te fouler aux pieds ;
La voix que j’entends cette nuit fut entendue
Dans les anciens jours par empereurs et manants :
Peut-être cette même chanson fit tressaillir
Le triste cœur de Ruth, lorsque regrettant sa patrie,
Elle se tenait en larmes parmi les blés de l’étranger ;
Peut-être est-ce toi-même qui souvent as
Charmé de magiques fenêtres, s’ouvrant sur l’écume
Des mers périlleuses, en de féeriques terres délaissées. »
John Keats, Ode à un rossignol, Poèmes et poésies, Gallimard, Collection Poésie, 1996, p. 194. Traduction de Paul Gallimard.
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