
Ph, G.AdC
Infidélités
toi qui brûles d’être fidèle à l’art
pourquoi es-tu infidèle à la vie
- et les bons sentiments alors
l’art n’a rien à voir
avec les bons sentiments
à quoi bon les bons sentiments
sinon à édulcorer la vie
et donc à édulcorer l’art
pourquoi être fidèle à la vie
elle qui se conduit
en mégère avec toi
toi qui brûles d’être fidèle à l’art
pourquoi es-tu infidèle à la vie
si la vie brûle la vie est un art
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
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Terres de Méditerranée, terres de mémoire, terres insulaires, terres d'amour et d'infidélités
A bientôt, Mammagiovanna
Rédigé par : mammagiovanna | 05 mai 2006 à 19:40
POETI DEL '900
Sono volati lontano
Veloci come nel vento
Sopra distese di campi di grano
Poeti del novecento
Hanno passato il confine
Che ci separa dal cuore
Sopra i castelli han' posato le rime
Ma senza fare rumore
Figli dell'uomo e del tempo
Figli della pioggia e del vento
Figli dell'uomo che vive un momento
Poeti del novecento.
Parole e Musica di Roberto Kunstler
Amicizia
Guidu ______
Rédigé par : Guidu | 05 mai 2006 à 21:09
si
"un coeur altéré"
est remis
"aux folies de l’esprit"
..."la vie est un art"
ce matin de dimanche je l'ai commencé en jouant avec ces mots de poésie...
c'est qu'il y a un promettant soleil...j'ai tant de propositions à réaliser, les plus diverses entre elles...
arroser mes plantes en ajoutant un peu de fer dans le terrain,
corriger un paquet de devoirs car mes élèves les attendent depuis quelques jours...
regarder parmi mes vêtements d'été pour avoir l'illusion que la belle saison est arrivée...
aller porter des fleurs à mon papa -aujourd'hui étant le 9e anniversaire de sa mort...
faire laver ma voiture car elle a presque changé de couleur tant elle est sale...
...et, maintenant, te saluer amicalement avec quelques gouttes de "ma" mer que je vois de ma fenêtre !
Rédigé par : madeinfranca | 07 mai 2006 à 07:18
Franca, merci de ta visite. Je suis très émue!
Oui, "la vie est un art".
Et moi, qu'ai-je donc fait, en ce dimanche pluvieux de mai ?
Je suis allée faire mon marché.
Je suis allée chercher ma vieille maman, toute pomponnée.
J'ai préparé le repas, mis le couvert dans la salle à manger.
J'ai bouquiné dans mon bureau pour tenir compagnie à maman qui m'empêchait de lire parce qu'elle avait mille choses à me dire qu'elle m'a déjà dites cent et une fois. Au moins!
J'ai travaillé, un peu ; écrit, un peu. Pas assez.
Maintenant, j'attends mon fils qui est encore en vadrouille avec ses amis.
Pour le toilettage de la voiture, ça attendra.
Pour le jardinage aussi.
Pour la garde-robe de printemps, c'est encore un peu tôt.
Et pour la mer, j'espère que je m'en rapproche à grands pas! Elle me manque vraiment trop!
Allora, grazie a te, pour les quelques gouttes que tu m'offres en avant-goût .
Amicizia
Rédigé par : Angele Paoli | 07 mai 2006 à 20:52
Merci mammagiovanna. Bienvenue à toi sur TdF.
@ prestu con amicizia.
Rédigé par : Angèle Paoli | 07 mai 2006 à 20:57
Infidélités florentines ____
A l'hôtel, pendant qu'elle se démaquillait, il reprit la feuille qu'elle avait griffonnée avec fougue. Il la recopia en améliorant quelque peu le style. Quand elle sortit de la salle de bains, il la lui lut.
- Une musique parfois peut réveiller des mots, celle que j'entends aujourd'hui raille l'amnésie. Elle me dit qu'il est grand temps d'exhiber des placards les vieilles défroques d'antan. Jadis, on s'en parait trop souvent. Elles avaient les couleurs des matins, ceux qui succèderaient au grand soir. Nos rêves de révolution, maintenant c'est certain, les voici révolus, et ce ne seront pas nos voix bardées d'emphase qui couvriront le vacarme insupportable que fait l'indifférence, monstrueux paravent, bouclier de béton, tigre malheureusement pas de papier. Vers son destin il faut aller, moi je m'y risque toujours. Regarde, mes chevaux, montures de bois au sourire mal peint, ils caracolent déjà. Moquant mon air de Don Quichotte, ils pètent de joie. Chez toi aussi, ils viendront recruter, ne les entends-tu pas envahir les bocages ? Les moulins dans tes contrées tournent dans le même sens que le vent qui vient de m'écheveler…
Elle trouva ce texte beau, mais inquiétant aussi. Ils firent l'amour et éteignirent la lampe de chevet. Il eut une insomnie, mais il en avait l'habitude. Il se persuada que les autos sur la place Santa Maria Novella en étaient responsables. Il se résigna à considérer que rien n'était plus important que d'être dans un lit à côté d’elle…
Amicizia
Guidu _________
Rédigé par : Guidu | 10 mai 2006 à 15:20