Catherine Pozzi Image, G.AdC Samedi 1er mai 1920 C’est ce soir qu’en moi-même et vraiment pour la première fois, j’ai refusé son amour. Non, si je dois vous payer de tout l’univers. Moi, [...] j’aime les hommes, j’aime les passants, les marchands, le libraire, le philologue et le médecin ; et ça comprend les femmes délicieuses qui croient mentir et disent la vérité. Je ne puis renoncer à eux, pour vous… qui ne me donnez que vous, que votre ambition ou votre sourire, que votre souci. Et même cette lourde à porter, lourde à supporter faim de moi que vous avez, ce n’est encore qu’un retour vers vous-même. Vous aimez le génie qui augmente votre pensée et la rend claire, la volonté qui vous force à agir. Avez-vous aimé mon travail une heure ? Vous n’aimez que ma peine, parce qu’elle me jette dans vos bras et que vous vous sentez plus fort, par l’illusion d’une protection délicieuse. Catherine Pozzi, Journal 1913-1934, Phébus Libretto, 2005, page 135. |
■ Catherine Pozzi sur Terres de femmes ▼ → À la déesse qui m’a donné une pomme que je ne méritais pas → Nyx → Scopolamine → 22 novembre 1913 | Journal de Catherine Pozzi → 27 février 1934 | Journal de Catherine Pozzi |
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