Portrait de Rainer Maria Rilke (1875-1926) Accompagné d'une dédicace de Vergers adressée à Marina Tsvétaïeva, seul ouvrage que Rilke ait écrit directement en français. Image, G.AdC
« Chemins de la vie. Et soudain ce sont des envolées, nous voici enlevés au-dessus de la terre ardue ; nous qui sommes encore à pleurer la cruche cassée, la source à l’instant nous jaillit dans la main la plus vide. Boire, simplement au concave endroit familier dans lequel le destin, secrètement bifurque. Dis-toi : « C’est moi. » Et nulle part n’en étant responsable, tout restait clair, chaque fois qu’au-dessus je me penchais. Vois j’apparais avec éclat dans mes mains consentantes et plus profond mon ombre tombe disparaît. Non pour ne plus m’être présente, oubli à la légère, mais pour être une avec la terre ! » Rainer Maria Rilke, Pour une inconnue, Œuvres poétiques et théâtrales, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, page 1044. |
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