« Le sel des hautes brumes
s’est mis à chanter l’ombre
bien plus que son vin mûr
en écart
les oiseaux d’espérance dévorent
le poisson du sommeil
une île craque
une île à sang d’ébène
exhausse la lumière
une île fatiguée
de mille battements sauvages
réclame la paix céleste
d’avant la création. »
Nadine Fidji, in L’Année poétique 2005, Anthologie Seghers, 2006, p. 79. Anthologie présentée par Patrice Delbourg et Jean-Luc Maxence.
NOTICE BIO-BIBLIOGRAPHIQUE
Née à Saint-Denis de la Réunion, Nadine Fidji est poète, essayiste, dramaturge et romancière (La Case en tôle, Paris, L’Harmattan, Collection Lettres de l'Océan Indien, 1999). Avec son époux (le Martiniquais Benjamin Jules-Rosette, metteur en scène, réalisateur et directeur du Théâtre Noir de Paris), Nadine Fidji anime des ateliers de théâtre et d’écriture dans des lycées et écoles du Sénégal, du Mali, du Togo et de France. Son premier recueil poétique, Hivernage (Saint-Denis-de-La-Réunion, éditions Grand Océan, 1998) a remporté le premier prix de poésie Grand Océan. Héritière d’Aimé Césaire et de Léopold Sédar Senghor, Nadine Fidji se veut solidaire des « hommes sans terre » et retrouve le « chant viscéral [qui] a toujours été l’hymne du continent noir, aux moments inquiets de l’Histoire » (Pape Youssouf Bâ, Préface de Je suis seul, 2004).
Autres ouvrages publiés par Nadine Fidji :
- Arpèges, poèmes d'amour et de fraternité (éditions Grand Océan, 1999) ;
- Timis (Sarcelles, éditions Le Carbet, Maison de l'Outre-Mer, 2001) ;
- Paroles d’un condamné à mort, Fragments I et II (récit poétique, éditions Le Carbet, 2001) ;
- Le Théâtre Noir de Paris, essai (éditions Le Carbet, 2001) ;
- Le Paradis anglais (théâtre, éditions Le Carbet, 2001) ;
- Soleil coupé (éditions Le Carbet/Écrits des Forges, Trois-Rivières [Québec], 2002) ;
- Je suis seul (éditions Le Carbet, 2004).
« Nadine Fidji utilise un vocabulaire en maints endroits éloigné de l’usage ordinaire […] Ce faisant, elle rejoint l’esprit césairien de ne pas toujours se satisfaire du disponible courant, de fouiller plus loin, de polir le mot jusqu’à l’éclat. De même, elle choisit de donner à un de ses recueils le titre de Timis, mot du parler wolof pour crépuscule. C’est aussi elle la parolière qui nous demande “d’accepter de regarder nos veines/s’ouvrir sur la lumière” » (Edouard Joseph Maunick).
« L’insularité nous pousse davantage vers la poésie que toute autre discipline d’écriture… Je revendique l’insularité pour la forme de solitude qu’elle incarne. Vient tout de suite après le fait universel de la poésie. La Réunion, c’est la naissance, l’insularité c’est peut-être l’évocation et l’universel, c’est l’être » (Nadine Fidji, l’express.mu, 4 août 2003).
Nadine Fidji a participé à la 7e édition du Festival littéraire international Northrop Frye qui s'est tenue du mercredi 26 avril au dimanche 30 avril 2006 à Moncton (Nouveau-Brunswick, Canada).
Voir aussi : - (sur Terres de femmes)Nadine Fidji/il est des îles heureuses ; - (sur Terres de femmes) le Portrait de Nadine Fidji dans la Galerie Visages de femmes. |
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Une île de paix pour tous,
toujours
Bonne nuit, Angela ;-))
E' bello questo posto, regna la serenità, merci beaucoup
Mammagiovanna
Rédigé par : mammagiovanna | 12 mai 2006 à 22:09
Bonsoir Mammagiovanna, si, un'isola di pace... e di sole per tutti. Come sappiamo inventarle noialtre, donne.
Buona sera a te, Mammagiovanna.
Rédigé par : Angèle | 14 mai 2006 à 22:36
Je suis ravie de voir qu'on parle de ma tante avec autant de grâce.
Merci bcp
Rédigé par : lily411 | 01 août 2008 à 11:48