Constantin Brancusi, Le Nouveau-Né Version I, 1920 (d'après le marbre de 1915). Bronze, 14,6 x 21 x 14,6 cm. The Museum of Modern Art, New York Source Né en Roumanie le 19 février 1876, Constantin Brancusi est l’un des sculpteurs majeurs de l’art contemporain, qui a marqué toute une génération d’artistes. Parmi lesquels Jean Arp et Archipenko ou Carl Andre (Minimal Art), qui s’inscrivent directement dans sa lignée. Entré à l’École des Beaux-Arts de Bucarest pour y étudier la sculpture, Brancusi se lance ensuite à travers l’Europe avant de s’installer à Paris en 1904. Ses premières œuvres sont marquées par l’influence d’Auguste Rodin, dont il se détache progressivement. Dès 1908, Le Baiser (Musée des Beaux-Arts, Cracovie) révèle l’originalité du sculpteur qui semble inspiré par les formes primitives de civilisations africaines ou toltèques. Brancusi cherche l’épure. Soucieux de se concentrer sur l’essentiel, il élimine les détails et travaille à la simplification extrême des lignes. Recherche dont témoigne déjà La Muse endormie (1906). Sa prédilection pour les formes ovoïdes, symbole de fécondité, se confirme avec Mademoiselle Pogany (1912-1933), dont le portrait est suivi par celui du Nouveau-Né (1915-1928). Brancusi continue d’explorer les formes stylisées, parfaitement lisses et épurées. Jusqu’à rejoindre l’abstraction avec son Oiseau dans l’espace (1919). Le polissage extrême des matériaux (bois, bronze, pierre) rend compte du rôle majeur que Brancusi attribue à la lumière. La Colonne sans fin, La Porte du baiser et La Table du silence sont une parfaite synthèse de la réflexion artistique de Brancusi et de son talent. Par sa recherche très personnelle, Brancusi a infléchi la sculpture vers la modernité. Tout en imprimant à son œuvre une vision du monde originale dans laquelle se combinent « force magique de la nature » et sensualité. Constantin Brancusi, mort à Paris le 16 mars 1957, a légué son œuvre à l'État français. |
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Angèle,
Je suis particulièrement heureuse de trouver sur Terres de Femmes ce post sur Brancusi. J'ai découvert le travail de cet étonnant sculpteur à la même époque que le photographe Brassaï dont nous parlions l'autre jour. Il reste à ce jour un de mes grands bonheurs artistiques et je te remercie de lui avoir consacré une pensée.
Amicalement.
Rédigé par : pascale | 19 février 2006 à 13:27