élégie aux bois peints
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Transpercé
cœur contre cœur
au creux de sa nuit insensée
il a gémi il a pleuré
ses cils vibratiles ont saigné
la lumière s’est infiltrée.
Pointe d’amour inexaucé
la flèche du temps l’a cloué
au grand mât de l’éternité.
SUITE… >>> 12
"Une pensée est la trajectoire d'une flèche, inséparable de la flèche."
Louis Scutenaire, Mes inscriptions (1943-1944), Éditions Labor, 1990, page 268.
Encore une bien belle série que celle-ci, avec la noblesse des matériaux, le symbolisme des ouvertures, les couleurs passées porteuses d'histoire et de souvenirs... Beaucoup de non-dits dans ces illustrations que les mots accompagnent avec gravité et musicalité. Elégant, c'est certain, riche d'une force étonnante qui pousse à la réflexion sur soi, sur le temps. Merci!
Rédigé par : Marielle | 22 janvier 2006 à 20:06
« Le sapin a pleuré une larme
dans la main du menuisier
Est-il mort ?
Absente, suis-je si proche de ma tombe ? »
Nelly Sachs, Partage-toi, nuit, Verdier, p. 225.
Rédigé par : Alfred Teckel | 10 février 2006 à 12:53