J’ÉCRIS
J'écris pour
J’écris par
J’écris sur
Pour aller où
Par où passer
Pour être sûre
Qu’il y a
Quelque part
Quelqu’un
Encore
Pour écouter
Et recevoir
À qui donner
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
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"Ecrire, c'est avancer mot à mot sur un fil de beauté. Le fil du poème, d'une oeuvre, d'une histoire couchée sur un papier de soie. Ecrire, c'est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre."
Maxence Fermine-Neige
et j'aimerais insister sur ce que tu dis si bien :
"Pour écouter
Et recevoir
A qui donner"
Rédigé par : Edith | 28 janvier 2006 à 17:52
J ‘ECRIS AUSSI ________
J'écris toujours comme un drapeau flotte au vent
Toujours dans le même sens,
Vers le point que je regarde,
Le soupirail d'où je vois poindre
Un rayon de lumière épais,
Epais, par la poussière qu'il contient.
Car un jour j'ai cru rencontrer
Sous un soleil éclatant
Un sourire triste
Sur une bouche de pierre
Durcie par le hasard.
Le hasard qui regarde toujours dans le même sens,
Le même sens que le vent,
Le vent qui ne tourne pas souvent ici…
Amicizia
Guidu ______
Rédigé par : Guidu | 29 janvier 2006 à 09:24
Ecrire…
Ecrire, s'éloigner près de soi.
Ecrire, ne plus trahir ses mains, juste oublier son corps.
Plonger en soi sans masque, une apnée polychrome.
Explorer les labours de son âme, y semer l'intrusion.
Ecrire pour s'éloigner des autres, se rapprocher, renaître dans les lettres, en extirper son être.
Ecrire, se perdre en soi, éluder le paraître… Ne plus tuer les mots, les aligner en nombre et leur donner un sens pour y perdre les siens.
Conjurer les folies d'un imparfait présent.
Décliner les douleurs d'un passé composé par, pour les autres.
Expulser ses douleurs, les gommer, n'en laisser qu'une, mon père, sublimer son silence. L'écrire, comment ? écrire l'absence : "tu me manques", simples mots d'affection, éteindre le silence, par un mot, souvenir…
Ecrire, relater les douleurs du bonheur, noblesse de la douleur. Magnifier la souffrance par le sang, cent mots, rouge encre pour un signal de larmes.
Ecrire sur le papier les sentiments honnis, ceux qui sans cesse provoquent le trouble de l'instant, les surligner de bleu, adoucir leurs effets pour colorier un monde grouillant de solitude.
Ecrire en italique un voyage à Venise, soupirer, s'affranchir des distances.
Déjouer par les mots le complot virginal des feuilles célibataires, les marier ! Balbutier des virgules, multiplier les points pour saccader le temps.
Ecrire, s'interroger, dénoncer les truismes, biffer les désinences, malmener la syntaxe, une autre fluidité.
Ecrire, désabuser l'esprit, caresser l'euphorie, la douceur du vélin.
Planter des ancolies entre chaque syllabe, éperonner l'angoisse des lignes vierges.
Ecrire, alimenter les phrases, éliminer l'ennui des journées sans ivresse, se saouler avec Prose, ne jamais faire de pause, régurgiter des vers, tournée après tournée, s'enivrer dans les rimes, grimer les faux-fuyants.
Ecrire : je suis venu, j'ai vu et j'ai écrit en blessant la césure. Susciter un murmure en pourfendant l'armure de quelques majuscules. Prier, prier par une incise.
Ecrire, écrire pour oublier les moments de faiblesse, se demander pourquoi certains brûlent les livres. Récrire une histoire simple qui finit toujours mal, mal aux autres, mal de soi.
Ecrire, ignifuger les liens, accorder au passé le droit de déserter le présent des maudits.
Ecrire pour dénoncer l'ignoble, casser les certitudes, tenter de donner voix aux réflexions massives.
Changer, changer l'humain, le rendre à la Nature.
Ne plus couper les arbres pour en faire des sanctuaires de lettres…mortes. Ressusciter les mots enterrés dans les maux.
Ecrire, écrire encore et sombrer davantage.
Ecrire pour se trouver et peut-être…
S'aimer…
Rédigé par : Jean-François Agostini | 29 janvier 2006 à 14:04
Amitié....
J'écris pour toi
Par le jeu des mots
Sur la toile infinie
Pour aller vers toi
En passant par chacun
Pour t'assurer
Qu'il y a
Quelque part
Quelqu'un
Toujours
Qui t'écoute
Et reçoit
Ce que tu donnes.
Rédigé par : pascale | 29 janvier 2006 à 21:30
Flap ... l'oiseau se pose et dépose ...
*
Ecris ...
des mots d'oiseaux
fluides et beaux
aux plumes lissées des rêves
Ecris ...
des mots chantants
échappant au néant
de l'oubli qui s'achève
Les mots...
pleurent tes souvenirs
ainsi que tes désirs
fondus aux galets de la grève
Ecris ...
pour donner du plaisir
car il te plaît de rire
de l'audacieuse trêve
Ecris …
pour coucher l’utopie
aux vagues enfouies
d’une montante sève
Ces mots …
lancés en défouloir
au travers du miroir
libèrent le pouvoir
caché du désespoir
que prononcent tes lèvres
Ecris …
et songe aux sentiments
qui surgissent puissants
de ta musique brève
Ecris …
*
busard
Rédigé par : busard | 31 janvier 2006 à 14:21
J’écris pour me trouver
J’écris pour te retrouver
Rédigé par : Yann | 02 février 2006 à 11:11
Ecrire pour rêver
Ecrire pour exister
Ecrire pour vivre
Tout simplement
Ecrire pour soi
Pour être soi
Ecrire pour l'autre
Se fondre dans l'autre
Ecrire, c'est respirer
Respirer, c'est faire battre son coeur
Faire battre son coeur, c'est être là
Etre là
Ici
Ou là
Quelque part...
Rédigé par : Marielle | 02 février 2006 à 12:02
J'en suis là :
A trop frôler les cimes
on n'était
qu'un oiseleur
de vocables piégés
à peine accordés.
On se cachait
pour décliner les voyelles
on les mâchait
jusqu'à l'insipide
on s'arrêtait parfois
sur une page pour rêver…
;-))) Nobody !
Rédigé par : nobody | 26 février 2006 à 13:58