peintures, œuvres sur papier et livres peints
“ Le jardin cirripède ”
Exposition du 25 janvier au 25 février 2006
Vernissage le mercredi 25 janvier 2006
à partir de18h
Lecture de Tita Reut
le 16 février 2006
à 19h00
Galerie Michèle Broutta
31 rue des Bergers
75015 Paris
téléphone : 01 45 77 93 71
télécopie : 01 40 59 04 32
[email protected]
www.galeriembroutta.com
Métro : Javel, Boucicaut, Charles-Michels
Bus : 42-62-88
Du mardi au samedi
de 10h00 à 13h00
et de 14h00 à 19h00
L'exposition présente des œuvres sur papier récentes de la série Orchis, de la série Les arbres et celle des Jardins blancs, œuvres fragiles élaborées à partir de la mise en présence visible de fleurs, traitées dans la fluidité de la couleur, lavis sur vélin d'arches.
Ce travail d'observation s'accompagne d'une dimension invisible, propre à la peinture, à ses mouvements, à ses étendues colorées. Les jaunes lumineux de la toile Umbria offrent des sensations colorées fortes, chaudes, et s'opposent à ces bleus plus nocturnes que l'on retrouve par exemple dans la toile Labyrinthe.
Maurice Benhamou évoque cette double dimension dans un texte écrit spécialement pour cette exposition, « Une esthétique sensitive » [intégralité du texte en Fichier PDF]:
« …Anne Slacik, alors que tout chez elle est couleur, n’est pas un peintre de la couleur mais un peintre de la peinture. Ici la couleur n’est pas une sensation exclusivement visuelle. Elle est liée aux mouvements de la matière que le corps accompagne ; elle émeut d’autres sens par la façon dont elle use des pigments comme d’aromates. D’une certaine façon, la couleur alimente la peinture. C’est sans doute ce que Cézanne lui aussi recherchait quand il parlait de substituer les sensations colorantes aux sensations colorées.
Anne Slacik entrave souvent le déploiement vibratoire, le côté poudre aux yeux de la couleur par l'effumation des jaunes, le rabat des verts, le brouillage des rouges. À moins que des blancs cotonneux n'envahissent et ne dissolvent dans leur lumière la viridité d'un mouvement de l'âme. Car c'est l'être tout entier qui se sent vert quand il s'agit de peindre un brin d'herbe… »
C’est le poème que Tita Reut a écrit pour les livres sur papier d’Anne Slacik qui donne son titre à cette exposition. Ce poème a donné lieu à un livre peint édité par Les Éditions du geste en 2003, présenté dans cette exposition.
Anne Slacik est née à Narbonne en 1959. Elle vit et travaille en région parisienne et dans le Gard. Après des études universitaires à Aix-en-Provence et à Paris, elle obtient, en 1984, un diplôme de Troisième cycle et une agrégation en Arts plastiques. Elle cesse d’enseigner en 1990 pour se consacrer à la peinture. Elle obtient le prix de la Fondation Fénéon en 1991.
Depuis 1981, de nombreuses expositions ont été consacrées à son travail, notamment au Centre d’Art de Gennevilliers, au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, à la Bibliothèque du Carré d’Art de Nîmes, au Musée PAB d’Alès ainsi que dans de nombreuses galeries et bibliothèques en France et à l’étranger.
La couleur est au cœur de son cheminement, utilisée dans sa fluidité sur de grands formats, peints sur les livres et les manuscrits comme un va-et-vient possible entre la peinture et le livre, entre la peinture et la poésie. De nombreuses rencontres et amitiés avec les poètes ont donné naissance à des livres dans le domaine de l’édition, à une collection de livres manuscrits peints, riche de cent-vingt titres.
* Cirripède, signifie filament : suggère un monde où le végétal croise l'organique; le cirrus est aussi un nuage en filaments.
Voir aussi le site d' Anne Slacik.
Retour au répertoire de janvier 2006
Retour à la chronologie de l’agenda
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.