Née à Londres
le 14 décembre 1946,
Jane Birkin monte sur les planches dès l’âge de 17 ans.

Ph. Jeanloup Sieff
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C’est avec Blow-up, le film de Michelangelo Antonioni, que Jane Birkin, fille de la célèbre actrice anglaise Judy Campbell-Birkin, fait une entrée fort remarquée sur les écrans.
Inspiré d’une nouvelle de Julio Cortázar, Las Babas del diablo (« La Bave du diable », nouvelle publiée sous le titre Les Fils de la Vierge, éditions Myriam Solal, Paris, 1963, rééd. 1994; ou, sous le même titre, dans Les Armes secrètes, Gallimard, Collection Folio, 1973, pp. 83-106), le film d’Antonioni est tourné en 1966 en Angleterre et obtient la Palme d’or du festival de Cannes 1967.
Dans Blow-up , « agrandissement photographique », mais aussi « révélation », Jane Birkin est (avec Veruschka von Lehndorff, célèbre mannequin de l'époque), l'un des modèles de Thomas, photographe de mode (David Hemmings [1941-2003]). Gillian Hills, « la brune » et Jane Birkin, « la blonde », y apparaissent entièrement nues, dans une scène très brève qui fit alors sensation.
On retrouve Jane Birkin en 1968 et en 1970 aux côtés de Serge Gainsbourg (Slogan, de Pierre Grimblat et Cannabis de Pierre Koralnik) ou dans Je t’aime moi non plus (1975) de Serge Gainsbourg. Puis viennent les années Doillon. Avec, en 1981, La Fille prodigue et, en 1984, La Pirate. La même année, elle tourne dans L’Amour par terre, de Jacques Rivette. En 1986, elle apparaît dans La Femme de ma vie, de Régis Wargnier.
Éternelle effrontée, attendrissante et drôle, Jane la jolie délurée, à l’accent délicieusement « Lu », charme par son naturel désarmant de fraîcheur, sa dégaine à la fois « british » et « so peu british ».
LA DÉCADANSE
(Serge Gainsbourg/Jane Birkin)
Tourne-toi
- Non
- Contre moi
- Non, pas comm'ça
- ...Et danse
La décadanse
Oui c'est bien
Bouge tes reins
Lentement
devant les miens
- Reste là
Derrièr' moi
Balance
La décadanse
Que tes mains
Frôlent mes seins
Et mon cœur
Qui est le tien
- Mon amour
De toujours
Patience
La décadanse
Sous mes doigts
T'emmènera
Vers de lointains
Au-delà
- Des eaux troubles
Soudain troublent
Mes sens
La décadanse
M'a perdue
Ah tu me tues
Mon amour
Dis m'aimes-tu ?
- Je t'aimais
Déjà mais
Nuance
La décadanse
Plus encore
Que notre mort
Lie nos âmes
Et nos corps
- Dieux Pardo-
Nnez nos
Offenses
La décadanse
A bercé
Nos corps blasés
Et nos âmes égarées
- Dieux !
Pardonnez nos offenses
La décadanse
A bercé
Nos corps blasés
Et nos âmes égarées
Je me souviens des larmes de Jane
Je me souviens avoir vu Jane en concert. Sous le chapiteau du Cirque Jules-Verne à Amiens. En 1992. L'année qui a suivi la mort de Serge Gainsbourg, survenue le 2 mars 1991.
La salle était comble et la foule dense, venue ce soir-là à la rencontre de Jane. Jane, bouleversante de beauté grave dans la cérémonie aux adieux qu'elle avait promise à Serge avant sa mort. Un hommage vibrant d’émotion vraie, difficilement contenue. Je me souviens d’avoir pleuré. Pleuré ce soir-là avec Jane.
« Je suis venue te dire que je m'en vais… ».
Rédigé par : Angèle | 14 décembre 2005 à 17:44
Les Dessous chics
Les dessous chics, c'est de ne rien dévoiler du tout
Se dire que lorsqu'on est à bout c'est tabou
Les dessous chics c'est une jarretelle qui claque
Dans la tête comme une paire de claques.
Les dessous chics ce sont des contrats résiliés
Qui comme des bas résilles ont filé
Les dessous chics c'est la pudeur des sentiments
Maquillés outrageusement rouge sang
Les dessous chics c'est de se garder au fond de soi
Fragile comme un bas de soie
Les dessous chics c'est des dentelles et des rubans
D'amertume sur un paravent désolant
Les dessous chics ce serait comme un talon-aiguille
Qui transpercerait le coeur des filles.
Rédigé par : myriade | 14 décembre 2005 à 21:47
Angèle, j'ai vu Jane en concert au 2ème rang de notre petit Palais des Congrès, il y a maintenant 3 ans pour son album Arabesques. Près de moi, une jeune fille de 16 ans s'est assise. Jane est apparue sur scène, jean, pull bleu marine et sourire aux lèvres, d'une main elle a relevé ses cheveux et s'est mise à chanter le répertoire que nous connaissons tous aux couleurs de l'Orient, ma voisine aussi (à la syllabe près).
Comment exprimer l'émotion ressentie, la sensibilité, la douceur et l'affection qu'elle a alors transmises de par sa voix si souvent haut perchée, fragile comme sur un fil, ses gestes à peine esquissés (de peur de heurter ?). Elle rend hommage à Serge, à sa famille, aux êtres chers qu'elle a perdus, souvent assise au bord de la scène, proche si proche, l'émotion déborde. Le coeur de la salle bat à tout rompre dans le silence, elle fait penser à un moineau que l'on aurait envie de protéger mais la salle cherche son mouchoir, alors que Jane semble plus apaisée.
Puis elle nous quitte et revient, divine dans une robe rouge flamboyante, et danse, virevolte pendant une heure encore sur des rythmes de l'Orient et entraîne la salle aux anges, envoûtée.
Jane avait l'air ce soir-là lumineuse et teintée des couleurs de l'Orient.
Et puis, ARNO est venue la rejoindre sur scène en fin de concert, elle lui a réservé un immense sourire. Un sourire à la vie.
Rédigé par : chrysalide | 15 décembre 2005 à 23:04