Le 18 novembre 1952, à neuf heures du matin, le poète Paul Éluard succombe à une crise cardiaque, à l’âge de 57 ans, à son domicile de Charenton.
Giorgio De Chirico (1888–1978)
Le Duo [Les mannequins de la Tour Rose], 1915
Huile sur toile, 81,9 x 59 cm
The Museum of Modern Art, New York
Cette toile a appartenu à Paul Éluard de 1925 à 1935
De son vrai nom Eugène-Emile Paul Grindel, le futur Paul Éluard naît le 14 décembre 1895 à Saint-Denis. Enfant, il fréquente l’école communale d’Aulnay-sous-Bois. Puis celle de la rue de Clignancourt. Jamais le poète n’oubliera ses origines de banlieusard.
Éluard publie ses premiers textes sous le nom de Grindel. En décembre 1914, il est mobilisé comme infirmier dans la Somme, il publie une plaquette de vers qu’il tire « aux armées » à dix-sept exemplaires. Intitulé Le Devoir, ce recueil est le premier signé du nom d’Éluard, le patronyme de sa grand-mère maternelle, qu'il conservera définitivement.
IL FAUT BIEN Y CROIRE
Les jeux de ces curieux enfants qui sont les nôtres
Jeux simples qui leur font les yeux émerveillés
Pleins d’une fièvre qui les rapproche et les éloigne
Du monde où nous rêvons de faire place aux autres
Les jeux d’azur et de nuages
De gentillesses et de courses à la mesure d’un cœur futur
Qui ne sera jamais coupable
Les yeux de ces enfants qui sont nos yeux anciens
Nous eûmes plus de charmes que jamais les fées.
Paul Éluard, Le Phénix, Œuvres complètes, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, tome II, 1968, page 443.
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... Et comment oublier Eluard ?
J.-M.
Rédigé par : Jean-Marie | 18 novembre 2005 à 14:50