Le metteur en scène italien Vittorio De Sica (né à Sora, près de Rome, le 7 juillet 1901) meurt à Neuilly-sur-Seine le 13 novembre 1974, des suites d’une opération aux poumons.
Issu d’un milieu modeste, Vittorio De Sica passe toutes ses années d'enfance à Naples. Il abandonne la comptabilité pour se lancer dans les métiers du cinéma. D’abord acteur dans des films muets, il apparaît ensuite dans des films sentimentaux. Et principalement dans des rôles de séducteur (1932, Gli uomini, che mascalzoni ! de Mario Camerini). En 1939, il change de registre et travaille à la réalisation de La Rose écarlate (Rose scarlatte). Sa rencontre avec Cesare Zavattini est décisive. Ensemble, ils réalisent Sciuscià (1946) et Le Voleur de bicyclette (Ladri di biciclette) [1949], primés par des Oscars. Les deux films font le tour du monde et assurent la notoriété du metteur en scène. Il est désormais reconnu comme un des maîtres du néo-réalisme italien, nouvelle forme d’expression cinématographique dans l’Italie d’après-guerre. Suivent Miracle à Milan (1951) et Umberto D (1952). En 1960, Vittorio De Sica réalise la Ciociara d’après le roman d’Alberto Moravia. Film pour lequel Sophia Loren remporte en 1961 le prix d’interprétation féminine à Cannes et un Oscar de la meilleure actrice à Hollywood.
Le dernier grand film de Vittorio De Sica est Le Jardin des Finzi Contini (1971) réalisé à partir du très beau roman de Giorgio Bassani. Avec, dans le rôle de Micòl, Dominique Sanda. Inoubliable. |
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Salve Angela,
J'aime bien Vittorio De Sica, bien que ce ne soit pas mon réalisateur favori. Je lui préfère de beaucoup Pasolini ou Marco Ferreri, parmi d'autres. J'ai beaucoup aimé Ladri di biciclete et La Ciociara : ils ont de la force et de la justesse ; de la vérité. J'ai moins aimé Miracolo a Milano, où sa caméra foncièrement fidèle au réel peine selon moi à peindre l'onirisme du sujet, partant à transporter le spectateur. Quoi qu'il en soit, c'est un grand bien sûr, et tel qu'on ne peut que regretter que le cinéma italien ne sache nous les donner aujourd'hui.
A la prossima !
Don Diego
PS : A propos, il y a dans le très beau film C'eravamo tanto amati d'Ettore Scola (quels acteurs ! et puis Stefania Sandrelli…) un bel et émouvant hommage rendu à Vittorio De Sica, en particulier a Ladri di biciclete. On y voit même apparaître, si ma mémoire ne me trompe pas, le vieux maître devant une foule enthousiaste. C'est bien le moins qu'il mérite.
Rédigé par : Don Diego | 16 novembre 2005 à 19:32
Bienvenue sur mes terres, cher Don Diego. J'allais presque dire que cela rappelle le bon vieux temps. Comment aurais-je pu oublier ? J'ai revu le film de Scola l'année dernière dans une salle d'art et essai près de la Sorbonne. Bon d'accord, j'ai pleuré... Mais c'est tellement hurlant de vérité que l'on croit revivre des épisodes de sa propre vie. Les beaux idéaux de mes vingt ans sont tellement loin...
Rédigé par : Angèle Paoli | 16 novembre 2005 à 23:19
Apunto ! Vecchia ma comunque simpatica e divertente roba… Une bien belle photographie au demeurant, merci.
Rédigé par : Don Diego | 17 novembre 2005 à 20:48