Ph., G.AdC
ÉBLOUISSEMENT
Oui, c’est cela.
Un éblouissement dans les mots anciens.
L’étagement
De toute notre vie au loin comme une mer
Heureuse, élucidée par une arme d’eau vive.
Nous n’avons plus besoin
D’images déchirantes pour aimer.
Cet arbre nous suffit là-bas, qui, par lumière,
Se délie de soi-même et ne sait plus
Que le nom presque dit d’un dieu presque incarné.
Et tout ce haut pays que l’Un très proche brûle,
Et ce crépi d’un mur que le temps simple touche
De ses mains sans tristesse, et qui ont mesuré.
Yves Bonnefoy, Le dialogue d’angoisse et de désir, in Pierre écrite [1965], Gallimard, Collection Poésie, 1982, page 243.
■ Yves Bonnefoy sur Terres de femmes ▼ → 25 juin 1981 | Élection d’Yves Bonnefoy au Collège de France → [De Caraco à l’île de Capraia] (extrait de L’Arrière-Pays) → L’Arrière-pays (lecture d’AP) → Le dialogue d’angoisse et de désir → Le myrte → Les Raisins de Zeuxis → Vrai nom |
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E' farouche che torna a lasciarti un abbraccio, lo sguardo al di là dell'albero di luce di Bonnefoy, che leggo, rinserrata nella sera!
Rédigé par : florit | 14 octobre 2005 à 18:19