Véronique Pestel
Image, G.AdC
LE TEMPS
Le temps d’apparaître
De se bien connaître
Le temps de partir
De se bien mourir
Le temps qu’on invente
Entre ces deux pentes
La vie à descendre
La mort à gravir
Le temps qui s’envole
Sous l’aile de l’école
Le temps qui s’envase
Dans l’horaire de base
Le temps qui prétexte
Le cahier de texte
Pour ne pas avoir
A faire son devoir
Notre temps le temps n’est jamais devant
Le seul temps qui soit passe derrière soi
Notre temps le temps n’est jamais devant
Le seul temps qui fut c’est le temps reçu
Le temps qui nous sexe
Le temps qui nous vexe
Aux marches du palais
Nous file un balai
Le temps qui nous date
Le temps qui nous gâte
Ce qu’on en voulait
Ce qu’on en a fait
Le temps qui nous place
Nous passe une glace
Pour y poser tout
Ce qu’on fait de soi
Le temps qui nous nomme
Nous donne une gomme
Pour effacer tout
Ce que l’on n’ s’ra pas
Notre temps le temps n’est jamais devant
Le seul temps qui soit passe derrière soi
Notre temps le temps n’est jamais devant
Le seul temps qui fut c’est le temps perçu
Le temps qui nous pousse
A suivre sa course
D’épreuve en épreuve
D’un pas régulier
Le temps qui nous plante
Debout sur nos plantes
Au milieu du fleuve
De nos vieux souliers
Le temps qui nous claque
Le nez dans nos flaques
Chaqu’fois qu’on le plaque
Pour se retourner
Le temps qui nous cherche
Des poux dans le derche
Chaqu’fois qu’on veut être
Et avoir été
Notre temps le temps n’est jamais devant
Le seul temps qui soit passe derrière soi
Notre temps le temps n’est jamais devant
Le seul temps qui fut c’est le temps perdu
Mais le temps s’entête
A nous mettre en tête
Qu’on pourrait peut-être
Le désorienter
Le temps qui professe
La foi, la promesse
Qu’un monde meilleur
Pourrait exister
Le temps qu’on espère
Le temps qu’on attend
Et le temps qu’on perd
A prendre son temps
Le temps nécessaire
Qu’on vole ou qu’on vend
Tout ce temps qui sert
A marcher devant
Notre temps le temps n’est jamais devant,
Pourtant
Le seul temps qui soit passe derrière soi
Notre temps le temps n’est jamais devant
On n’a jamais vu un seul temps prévu
Notre temps le temps n’est jamais devant
Le seul temps qui soit passe derrière soi
Notre temps le temps n’est jamais devant
Le seul temps qui fut c’est le temps vécu
Le seul temps qui fut c’est le temps vécu
D.R. Paroles Véronique Pestel
Cette chanson de Véronique Pestel fait partie de l'album Canis Bulle (enregistré en public au Théâtre Essaïon à Paris les 3, 4 et 5 avril 2005. Deux pianos avec Michel Précastelli. Sortie chez les disquaires le 15 septembre dernier. Distribution Mosaic music).
Véronique Pestel interprétera cette chanson dans le concert qu'elle donne à Meythet (74960) le jeudi 13 octobre 2005 (LE RABELAIS, 21 route de Frangy - Rens : 04 50 22 39 97). Voir l'Agenda du site de Véronique Pestel.
Dans la grande majorité de ses concerts, Véronique Pestel se produit sur scène à deux pianos avec Michel Précastelli, comme c'est le cas dans le spectacle/album Canis bulle. Il lui arrive d'être accompagnée par Nathalie Fortin (la pianiste qui accompagne notamment Francesca Solleville), comme pour le concert qui aura lieu à Meythet. Véronique est parfois accompagnée par un quartette (ce fut le cas au Café de la Danse). Le contrebassiste qu'a représenté Guidu (le photographe qui donne le tempo à Terres de femmes), c'est peut-être Hervé Perrin, un des membres de ce quartette.
Il est possible d'écouter de nombreux extraits des chansons de Véronique Pestel sur son site officiel, dont :
- Canis bulle
- L'appeau des mots
- Mamie métisse
- Laisser-courre
- La parole de l'autre
ou ailleurs (Chantons sous les pins), mais là, ce n'est pas un extrait :
- Le loup qui doute
On peut aussi se rendre sur esprit frappeur pour écouter La Mimi de Saint-Julien, ou sur Le chant des artisans pour écouter un extrait de Qu'as-tu vu la vieille ?
Lire aussi une biographie-interview de Véronique Pestel sur Chorus et un article de Sylvain Salaün sur Zoomrang (avril 2001).
"So, I am a singer who writes in front of her window three steps away from a piano. Music it's an elegance, it's like feminism, it's like humanism, it's not compulsory, it's just the least we can do. Otherwise, we don't bother. Without music it's not worth thinking. But, it's not necessary to think the music." (Véronique Pestel)
Retour au répertoire de octobre 2005
Félicitations pour votre blog. Les extraits musicaux sont magnifiquement choisis. Bravo encore et encore. Je reviendrai.
Rédigé par : Minnelli | 06 octobre 2005 à 13:35
Merci infiniment à vous, Minnelli. Je serai bien venue vous dire bonjour mais "domaine cantaleu.paysdecaux.com" n'est pas activé
Rédigé par : Angèle | 06 octobre 2005 à 14:44
Je ne connaissais pas Véronique Pestel mais Jean Guidoni, oui. Je suis cet artiste depuis que j'ai entendu et vu sur scène "Crime passionnel". Pour ma part, je vais voir ce soir le spectacle de Loïc Lantoine. Bonne soirée.
Rédigé par : myriade | 08 octobre 2005 à 15:26
Merci Myriade pour ce petit mot. Il est vrai que Véronique Pestel n'a sorti son premier album (La Parole de l'autre) qu'en 1992, et qu'elle n'en est, avec Canis Bulle, qu'à son quatrième album (son deuxième, Laisser-courre, sorti en 1995, en même temps que son passage à l'Olympia, ayant obtenu le Prix de l'Académie Charles-Cros). Il est aussi vrai que Véronique ne court pas après la gloire. Bonne soirée à toi aussi.
Rédigé par : Angèle | 08 octobre 2005 à 17:09