Ph., G.AdC BUIS Animaux taillés dans les buis des villas proches de Venise. Si nous étions les buis d’une divinité sculptés avec tendresse, au ciseau doux ? Le sombre à l’intérieur de nous sortirait en feuilles minimes serrées d’odeur profonde Pareils aux métamorphosés d’Ovide, nous serions oublieux des amours, des poursuites. Auréolés d’air qui tremble au soleil vers le soir quand l’humidité monte sous un ciel vert nous sentirions nos cœurs rebattre un peu au milieu de nos branches avec celui des gens en trompe-l’œil aux fresques de la salle jasant par la fenêtre ouverte en mots légers, loin de l’aigreur des choses. Marie-Claire Bancquart, « Les Mots, le braille du vivant », États provisoires du poème IV, Théâtre National Populaire et Cheyne Éditeur, 2003, pp. 18-19. |
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