Guidu/Anghjula
de
TERRES DE FEMMES
en 25 instants
margot
mireille
sylvie
fabienne
alice
anne
angèle
Elles peuplent de leur présence solaire le monde mouvant du torrent. Elles animent les eaux de leurs ébats; elles se livrent, insouciantes, au désir de celui qui les observe, qui cajole leur peau de son regard d’esthète, amant tacite de leur beauté.
Mais quel est ton désir, poète ? Mon désir est de les aimer toutes, mon désir est d’être aimé d’elles. Mon désir est de leur dire mon désir. Mon désir est un don. Mon désir est offrande. Les Femmes du fleuve se prêtent à ce don, elles s’offrent à mes regards. Par ce double désir de l’offrande, offerte et rendue, je renais, je revis. J’existe. Le temps d’une pose, le temps d’un déclic. Je crée la beauté et je recrée le temps. J’inscris la beauté dans le temps, je les lie l’un à l’autre. Au temps, je donne son ampleur, je le vole à l’éphémère, je le recompose. Sous mon regard, le temps a enfin la chance d’être. La beauté, elle, est de tous les temps. Et, dans l’intime de cette toile qui se tisse entre la beauté et le temps, c’est moi que je recrée.
(suite)
D.R. Image et texte : G.AdC/angèlepaoli
Edition et mise en pages : Yves Thomas
Angèle,
Si j'ai bien compris, vous vous offrirez à nos regards scrutateurs dans Belles Belles Belles ; ce portrait de vous confirmera-t-il alors ce que je soupçonne d'ores et déjà avec la photo de vous en haut à droite du site, à savoir qu'il y a en vous une ressemblance troublante avec certains clichés de Simone de Beauvoir... Ou alors je m'égare complètement, on me dit d'ailleurs souvent que j'ai une tendance à l'interprétation, ce fruit d'une imagination débridée.
Rédigé par : pascale | 28 octobre 2005 à 10:46
Bonsoir Pascale,
Je ne pense pas que "Belles Belles Belles" permette de reconnaître qui que que ce soit. Cette exposition répond à d'autres critères, dans l'esprit de Blow-up. Pour avoir un point de comparaison, cliquez sur "A propos de l'auteur" ou rendez-vous notamment dans la Galerie "Portraits de femmes" de Guidu. Vous m'y trouverez sous le prénom de Michelangela ou de Michele. Mais est-ce bien moi ou le regard d'un photographe ? La comparaison avec Simone de Beauvoir m'honore, mais je ne l'avais jamais entendue jusqu'à ce jour.
Amicizia
Anghjula
Rédigé par : Angèle | 28 octobre 2005 à 21:07
Bonjour Angèle,
Il est vrai que mon commentaire sur votre possible ressemblance avec Simone de B. m'a été inspiré par la photo de "à propos de l'auteur". Il est vrai aussi que le regard du photographe ou du peintre n'est peut-être pas le même que celui que l'on porte sur soi-même ou qu'autrui porte sur nous. Mais peu importe, ce qui m'amène aujourd'hui est cette citation qui me touche particulièrement :
"Virginia affichait cette banalité commune aux adolescentes. Elle était stéréotypée. Mais comment aurais-je pu savoir, à seize ou dix-sept ans, que l'âge et les rides ennoblissent le visage des femmes, leur donnent une fragilité, une émotion, une mélancolie qui transforment leur beauté en un état de grâce, une fragilité, un sens de l'éphémère sans lesquels tout n'est qu'ignorance et vulgarité ?"
Extrait de L'Ami de mon père de Frédéric Vitroux aux Editions du Seuil en 2000.
Rédigé par : pascale | 29 octobre 2005 à 13:23