Willy Ronis, Le Nu provençal, 1949
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Il manquait à Paris, ville de foisonnement culturel et artistique, la présence dans ses murs, de la photographie. Grâce à l’inauguration, le 20 octobre 1980, du Mois de la photographie (qui se tiendra tous les deux ans), la photographie, longtemps considérée comme un art mineur, à valeur exclusivement documentaire, est enfin reconnue comme un art à part entière. Et Paris, consacrée capitale internationale de cet art.
C’est à Jean-Luc Monterosso, fondateur et directeur artistique de la Maison Européenne de la Photographie (ouverte en 1996), que l’on doit l’invention de cette biennale. Événement mondial, le Mois de la photographie à Paris, rassemble, autour du thème sélectionné, les plus grands noms de l’image fixe. Pendant un mois, Paris vit et vibre au rythme des expositions, rétrospectives, colloques, rencontres, consacrés à cet art en perpétuelle évolution. Un mois de folie pour cet art qui a récemment basculé de la modernité à la contemporanéité (soit, selon les mots de Jean-Luc Monterosso, de « l’objectivité » - qui constituait jusqu’ici l'alpha et l'omêga de la photographie - à la « subjectivité radicale du regard »).
Devenue au fil du temps très populaire, cette manifestation doit son dynamisme à la multiplicité des lieux choisis pour l’accueillir. À la multiplicité et à la variété des talents qui s’expriment. Mais aussi à la diversité des populations qu’elle attire et draine : artistes, historiens, collectionneurs, amateurs et curieux. Chacun peut s’initier à loisir, exercer son goût et son regard critique. Chacun peut prendre connaissance des différentes tendances de la photographie contemporaine et de l’évolution de la vision photographique. Le Mois de la photographie à Paris est désormais un événement « incontournable ». Un festival d’automne parfaitement intégré dans le paysage culturel de la capitale.
Invités d’honneur pour célébrer l’inauguration d’octobre 1980, quatre grands noms de la photographie : Henri Cartier-Bresson, Willy Ronis, André Kertesz et Ralph Gibson.
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
André Kertész, Distorsion, 1933
© André Kertesz/Courtesy Agathe Gaillard
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LES HAUTS LIEUX DE LA PHOTOGRAPHIE À PARIS :
• La Maison Européenne de la Photographie
5, rue de Fourcy, 75004 Paris. Tél. : (33-1) 44 78 75 00.
• Patrimoine photographique
62, rue Saint-Antoine, 75004 Paris. Tél. : (33-1) 42 74 47 75.
• Le Centre national de la photographie (CNP)
11, rue Berryer, 75008 Paris. Tél. : (33-1) 53 76 12 31.
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La première photo est connue, je l'avais déjà vue il y a quelque temps, on dirait un tableau, elle a un aspect irréel et pourtant la scène est simple, si simple, la lumière donne toute sa dimension au décor, aux formes, elle raconte l'histoire de cette photo... Cette photo est une impression, elle est vraiment belle.
Rédigé par : tralala | 20 octobre 2005 à 13:43
Oui, en effet, en mettant en ligne cette très célèbre photo de Willy Ronis, j'ai songé à une toile de Pierre Bonnard, et au recueil poétique de Guy Goffette : Elle, par bonheur, et toujours nue, consacré au même Pierre Bonnard. Il y a dans cette photo un côté "lost paradise" mais aussi "vrai" qui me touche beaucoup. Bonnard disait qu'"en peinture, la vérité est près de l'erreur". Je crois que cela concerne aussi la photographie. Mais où est l'erreur d'après vous ?
Rédigé par : Angèle | 20 octobre 2005 à 18:27