Ph., G.AdC Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime, Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon coeur transparent Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l’ignore. Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore, Comme ceux des aimés que la vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L’inflexion des voix chères qui se sont tues. Paul Verlaine, « Mon rêve familier », Poèmes saturniens. |
■ Paul Verlaine sur Terres de femmes ▼ → 7 janvier 1896 | Mort de Paul Verlaine → 10 octobre 1684 | Naissance d’Antoine Watteau (Verlaine, Clair de lune, Fêtes galantes) |
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que d'émotions ...
Rédigé par : double je | 28 septembre 2005 à 12:09
Bonjour,
Un beau site de poèmes et d'activités culturelles.
Merci de m'offrir un oasis de paix.
Yvon
Rédigé par : Yvon | 28 septembre 2005 à 15:58