Les sons cris du piano bleu
les arpèges filent dans l’air du soir
la pluie des notes frôle le ciel
dans une symphonie laiteuse d’étoiles
les papillons du jour d’avant
grillent leurs ailes à la brise de mer
la salamandre déchue glisse
sur les lauzes chauffées à blanc
par la brûlure de l’été
les cigales désargentées grésillent
dans la fournaise du figuier
le geai jaillit à l’assaut des fruits mûrs
dans son treillis zébré d’azur
titubante l’épeire diadème
plonge dans l’eau du ciel
suspendue à sa corde à nœuds
lance sa langue bien pendue
à travers les ronds de fumée nue
sa crécelle avide happe
les sons cris du piano bleu
D.R. Image et texte : G.AdC/angèlepaoli
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bonjour, il est toujours aussi agréable de lire un petit texte de bon matin me donnant une tonalité de vacance à ma longue journée.
un petit bonjour de Marseille.
Jérôme
Rédigé par : Jérôme SIMONET | 18 septembre 2005 à 09:10
Bonjour Jérôme,
Au village, les tonalités de septembre ont une coloration plus mélancolique que celle dont rend compte ce texte écrit au coeur de l'été. Mais ce dialogue insulaire Nord-Sud, qui se prolonge d'une saison à l'autre, me comble. Je me sens très privilégiée d'être encore présente dans le hameau, malgré le caractère d'étrangeté que lui donne sa solitude,
Je t'embrasse,
Angèle
Rédigé par : Angèle Paoli | 18 septembre 2005 à 11:43